L'entreprise Facedim, installée à Châtellerault dans la Vienne, est spécialisée dans l'impression des notices de médicaments. Chaque année, 200 millions de notices sortent de ses ateliers.
C'est un drôle de ballet qui agite les presses off-set, les rotatives et toutes les machines de l'entreprise Facedim à Chatellerault. Certaines coupent, d'autres impriment, d'autres encore plient en quatre ou en huit. Au bout de la chaîne, des centaines de milliers de notices de médicaments sont alors prêtes à l'emploi. 700 tonnes de papiers sont englouties chaque année pour permettre à l'industrie pharmaceutique et cosmétique de donner aux clients toutes les informatiosn nécessaires sur les produits qu'ils achètent. Mais pour celà, l'entreprise doit résoudre une équation difficile :
Nos clients veulent de plus en plus d'informations, tout en conservant un format mini pour que la notice prenne le moins de place possible dans l'étui.
Et Facedim s'en est fait une spécialité en déposant même des brevets de pliage. Un savoir-faire qui intéresse les industriels, la quasi totalité des laboratoires parmaceutiques français travaillent avec Facedim, et des maisons de cosmétques très prestigieuses font également appel à ses services.
La crise sanitaire a aussi eu des conséquences
La crise de la Covid-19 s'est ressentie dans l'entreprise mais de façon détournée. La consommation de certains médicaments a diminué de façon sensible depuis la mise en place du protocole sanitaire strict que les Français doivent suivre.
On est dans une situation un peu particulière, parce qu'avec les gestes barrières liés à la Covid, on a tout un tas d'épidémies hivernales qui n'ont pas eu lieu
Peu de gastro-entérites, peu de grippes hivernales, le lavage des mains et le port du masque ont permis de limiter ces maladies. L'arrivée des vaccins contre la Covid ne change pas grand-chose pour l'imprimerie, "les vaccins qui ont été développés n'ont pas de notices" explique Pascal Fabbri, "mais avec l'arrivé de nouveaux produits comme ceux de Sanofi, ça pourrait développer le marché."
Voyez le reportage d'Anne-Marie Baillargé, Marine Nadal et Simon Lamare.