Les salariés des Fonderies du Poitou ont manifesté devant la sous-préfecture de Châtellerault. Ils dénoncent la frilosité de l'État dans les négociations sociales de la liquidation de l'entreprise.
Ils seront sans doute au chômage le 30 juin prochain. Les salariés des Fonderies du Poitou Alu se sont mis en grève ce jeudi et ont manifesté devant la sous-préfecture de Châtellerault. Après avoir négocié difficilement avec Renault sur les primes de licenciements et notamment les primes supra légales, il se tournent maintenant vers l'État. Ils lui demandent un meilleur accompagnement social, notamment pour les salariés les plus âgés qui seront sans emploi, à 45 ou 55 ans. Un âge auquel il est difficile et long de retrouver du travail. C'est ce qu'explique Lucas Watson. Il est fondeur depuis 2021.
Dans l'usine on a une population vieillissante, ce sont des gens qui sont un peu en dehors du système de recherche d'un emploi etc... Donc ce sont des gens qui ont besoin d'accompagnement. Moi, j'ai 26 ans, le monde du travail, je connais.
Lucas Watson, fondeur
C'est une des revendications des syndicats dans cette liquidation. Accompagner plus longtemps les plus anciens fondeurs, parce qu'aussi, du travail dans ce secteur, il n'y en a plus beaucoup.
Les manifestants ne sont pas résignés, mais certains sont en colère, ils ont l'impression de s'être fait rouler dans cette affaire. Olivier Cron qui est fondeur depuis 23 ans en est persuadé.
Ils nous ont menés en bateau en nous faisant croire qu'il y avait des repreneurs, alors qu'il n'y en avait pas !
Olivier Cron, Fondeur
Et ils ne croient plus au repreneur providentiel qui se manifesterait au dernier moment. Pour l'entreprise et pour les salariés l'avenir est sombre et l'amertume est grande.
