La société Thalès Avionics compte supprimer 1.000 postes au plan national, elle a annoncé le détail par site le 21 octobre lors du comité social et économique central. Les deux sites de Châtellerault devraient perdre 258 postes.
Touchée par les effets du confinement et de la crise sanitaire, la société Thalès avait annoncé en septembre sa volonté de réduire ses effectifs et de supprimer 1.000 postes. Lors d'un comité social et économique central mercredi 21 octobre, elle a annoncé aux syndicats la répartition par site. Les deux sites de Châtellerault seront concernés. Thalès CSC spécialisé dans la réparation aéronautique et qui compte 484 salariés devrait perdre 191 emplois. Quand au site de la Brelandière qui est chargé de la production, il va perdre 67 emplois sur 284. C'est donc un total de 258 postes qui sont en danger à Châtellerault.
Pas de licenciements secs selon la direction
La direction assure qu'elle n'aura pas recours aux licenciements secs, elle envisage la mise en place d'activité partielle, de mobilité à l'intérieur du groupe et aux mesures d'âges ou aux départs volontaires. Des annonces qui ne satisfont pas le syndicat CGT. Nicolas Michel, le délégué syndical central CGT ne voit pas comment éviter de licencier et surtout comment les entreprises arriveront à tourner avec autant de postes en moins.La CGT fait également remarquer que l'entreprise a bénéficié des aides de l'état depuis le début de la crise, avec la mise en place du chômage partiel ou le plan de relance de l'industrie aéronautique.Comment pourra-t-on maintenir la production et la qualité de la production avec 258 postes en moins quand l'activité va repartir ?
La CDFT de son côté est moins alarmiste, Hans Loiseau, le délégué syndical explique qu'une nouvelle ligne de production sur le Rafale va arriver en 2022 avec 80 emplois. Pour autant, les promesses de la direction de ne pas faire de licenciements secs semblent difficiles à tenir :Ces mesures auraient pu permettre d'absorber les effets de la crise. Malgré tout, Thalès choisit de réduire drastiquement ses effectifs et son budget recherche et développement avec pour seul objectif la course aux profits immédiats au bénéfice des actionnaires.
On ne peut pas être sûr à 100% qu'il n'y aura pas de licenciements, on l'espère, mais on pense qu'il y en aura.
Un nouveau CSE central est prévu le 29 octobre prochain.