Le nouveau schéma de transports scolaires désormais géré par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine... des arrêts ont été supprimés. Exemple à Archigny dans la Vienne, où certains élèves et leurs parents vont devoir faire 8 kilomètres pour être pris en charge.
La famille Jolly habite un hameau éloigné du centre bourg d'Arcigny (Vienne), commune située à une vingtaine de kilomètres de Châtellerault (Vienne). Avec plusieurs habitants, Il sollicite un arrêt de bus scolaire à 200 mètres de chez eux. "Un point d'arrêt aurait pu être créé ici, avec le petit carrefour, pointe Fabien Jolly, le père, à l'entrée du hameau. Le matin, ma fille aurait pu être prise de ce côté là, puis déposée le soir de l'autre côté."
"Nous sommes des parents qui embauchent tôt et qui débauchent tard, poursuit Fabien Jolly. Donc on essaie de mettre un service en place - un service qui nous est dû je pense - pour que nos enfants puissent se rendre au collège. Sinon, certains enfant seraient descolarisés et d'autres iraient au collège deux ou trois fois par semaine." . La Région chargée des transports refusent de venir chercher les enfants dans le hameau.
Un système alternatif mis en place par la communauté de communes
Pour l'instant, Thalya et ses camarades peuvent rejoindre le bourg d'Archigny, situé à 8 kilomètres, puis leur collège de La Roche Posay (Vienne) grâce à une navette mise en place par la communauté d'agglomération de Châtellerault. C'est une mesure d'urgence mis en place par le maire de la commune où réside la famille Jolly."Nous sommes toujours en pourparlers avec la Région pour qu'une solution définitive soit mise en place. En attendant, la communauté paye la navette sur ses frais. Ça sera reconduit de semaine en semaine jusqu'à ce que cette solution soit trouvée," détaille le premier édile d'Archigny, Jacky Roy (SE).
Un problème de sécurité
La région Nouvelle-Aquitaine, elle, évoque un problème de sécurité. Sur 126 points d'arrêts de la Vienne, 58 ont été refusés. Dans le cas d'Archigny, le prestataire de bus scolaires a été sollicité pour effectuer des essais sur les petites routes."On lui a demandé d'aller vérifier sur le terrain la faisabilité de désservir les points demandés en véhicules de gros gabarit. Ensuite, de vérifier que les points d'arrêts peuvent être conformes en termes de sécurité," souligne Sandrine Larteau, responsable du service transport à la région Nouvelle-Aquitaine.
Le problème pourrait être régler en janvier 2019 puisque la communauté d'agglomération de Châtellerault reprendra à sa demande la compétence de la circulation des bus scolaires.