L'avenir des Fonderies du Poitou d'Ingrandes, dans la Vienne, se joue ce mardi devant le tribunal de commerce de Lyon pour la partie Alu et demain, mercredi devant le tribunal de Poitiers, pour la partie fonte. Renault et le repreneur Liberty House sont parvenus à un accord.
Après déjà 3 reports, ce devrait être enfin, la fin d'un long feuilleton pour les salariés des Fonderies du Poitou à Ingrandes. Le tribunal de commerce de Lyon, ce mardi, puis celui de Poitiers, mercredi, doivent prendre une décision dans le projet de reprise présenté par le groupe Liberty House.
Liberty House et le groupe Renault sont parvenus à un accord. Le fabricant automobile se serait engagé sur un volume de commandes et sur les indemnisations liées au dossier de l'amiante.
L'accord, signé vendredi et annoncé aux syndicats lundi, porte sur les clauses suspensives, principalement sur la garantie des volumes de commandes des quatre prochaines années que Renault s'engage à tenir et sur l'amiante présente dans les deux sites, source de contentieux potentiels.
À l'issue de l'audience, le tribunal a mis sa décision en déibéré à vendredi.
Demain mercredi c'est la tribunal de Poitiers qui traitera de la partie fonte.
Le député LREM de la Vienne, Nicolas Turquois a publié cette décision dans un tweet, affirmant que le" nouveau départ" des Fonderies serait le 2 mai prochain.
Le tribunal de Lyon vient de tenir son audience et rendra son délibéré le 26/04 pour l'Alu. Pour la Fonte c'est demain que le tribunal de Poitiers fera de même.
— Nicolas Turquois (@TurquoisNicolas) 23 avril 2019
Nouveau départ pour les #FonderiesDuPoitou prévu le 2 mai#JeSoutiensLesFonderiesDuPoitou @AgnesRunacher @BrunoLeMaire https://t.co/oyW8ZEwwEi
C'était les clauses principales qui risquaient de faire échouer l'accord de reprise", a expliqué à l'AFP Jean-Philippe Juin, délégué syndical CGT à Saint-Jean Industries.
De leur côté, les syndicats avaient négocié avec Liberty House pour sauver le plus d'emplois possible et avaient réussi à conserver 614 salariés sur environ 850 actuellement.
Vendredi, un employé des Fonderies du Poitou s'est donné la mort, mais les syndicalistes n'ont pas souhaité commenter ce suicide, faute d'informations suffisantes pour le moment, sur les raisons du drame.
Reportage Anne-marie Baillargé, José Sousa et Christophe Pougeas. Intervenants : david Morisse, délégué CGT fonderies Alu. Par téléphone, Philippe Baudon, directeur Europe Liberty House. Alain Delaveau, délégué CGT Fonderies fonte.
Sébastien Gaborit, salatrié Fonderies alu.