C'est une épaisse fumée qui a alerté les riverains de la mosquée de Poitiers dans la nuit de dimanche à lundi. La semaine dernière, la police a déjà arrêté un homme qui avait tagué une inscription raciste sur les murs de la mosquée.
Les pompiers sont intervenus vers 21 h pour éteindre ce début d'incendie qui a été allumé avec un produit de combustion peu inflammable, selon les premières investigations policières menées sur place.Le feu n'a pas eu le temps de s'étendre et a occasionné quelques dégâts à l'intérieur du bâtiment en construction. Les premiers indices relevés par la police révèlent le caractère volontaire de cet incendie, comme l'indique aussi la visite de la préfète de Région, Christiane Barret, qui s'est rendue sur les lieux. Elle a annoncé dans un communiqué que "la surveillance dont faisait déjà l'objet cette mosquée est renforcée immédiatement par la mise en place d'une garde statique de policiers."
Boubaker el Hadj Amor, l'imam de la mosquée de Poitiers, est rassuré par la présence d'un dispositif de surveillance devant la mosquée mais se dit "choqué" par ces actes.
Interview Sandrine Leclère, Francis Tabuteau
Une enquête a été ouverte pour dégradation volontaire par incendie par le parquet de Poitiers et la surveillance du lieu de culte accrue.
Plus d'informations dans le reportage de Sandrine Leclère, Francis Tabuteau et Philippe Ritaine :
Le reportage de Sandrine Leclère, Francis Tabuteau et Philippe Ritaine
Dans un communiqué, Benoît Tirant, le premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste écrit " Au nom du Parti Socialiste, je fais pars de notre parfaite solidarité envers la Communauté Musulmane et envers les responsables de la Mosquée. Porter atteinte à un lieu de culte est inacceptable."
Quant à Yves Jamain, le secrétaire départemental du PCF86, il écrit dans un communiqué que "les communistes expriment leur solidarité avec les musulmans de Poitiers, qui vivent leur foi dans la paix et le respect, comme avec tous ceux qui sont victimes de discrimination."