Alors que les décisions des tribunaux de commerce de Poitiers et de Lyon sont attendues ce vendredi sur la reprise des Fonderies du Poitou, fonte et alu, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, se rendra sur place vendredi après-midi.
C'est une visite pour évoquer l'avenir des Fonderies du Poitou : la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, est attendue vendredi après-midi sur le site d'Ingrandes-sur-Vienne, (zone industrielle de Saint-Ustre), près de Châtellerault, dans la Vienne.
La ministre doit arriver à 14h30 sur place et doit rencontrer les organisations syndicales, les responsables de l’entreprise et les élus.
Les échanges se dérouleront à huis clos, à l'occasion d'une table ronde.
Décisions très attendues des tribunaux de commerce
Cette visite s'inscrit dans un calendrier bien précis concernant la reprise des Fonderies du Poitou, fonte et alu, toutes les deux placées en redressement judiciaire. Ce vendredi, vers midi, les tribunaux de commerce de Lyon et de Poitiers doivent rendre leurs décisions sur les offres de reprise des deux sites.Le Britannique Liberty House est le seul repreneur encore en lice pour les deux usines mitoyennes de sous-traitance automobile (Fonderies du Poitou Fonte et Saint-Jean Industrie Alu).
Par ailleurs, un accord entre Renault et Liberty House signé vendredi 19 avril, mais annoncé aux syndicats lundi 22 avril, semble avoir "levé toutes les clauses suspensives", a indiqué Jean-Philippe Juin, délégué syndical CGT à Saint-Jean Industries.
L'accord porte principalement sur la garantie des volumes de commandes des quatre prochaines années que Renault s'engage à tenir et sur l'amiante présente dans les deux sites, source de contentieux potentiels.
Les deux unités, fonte et alu, sont voisines. Elles appartenaient autrefois à Renault et sont aujourd'hui aux mains de deux propriétaires différents. Elles emploient près de 900 personnes. Saint-Jean Industries, qui produit des culasses, et les Fonderies du Poitou, des blocs moteurs, connaissent des difficultés liées à la crise du diesel.