C'est sans doute les 24 heures les plus importantes de sa vie de femme politique. Que fera Catherine Coutelle, députée PS de la Vienne, de cette journée du 8 mars 2016 ? Elle nous décrit son emploi du temps dans cet article, en nous annonçant une rencontre avec François Hollande.
Comme le dit Najat Vallaud Belkacem, le jour des droits des femmes doit être toute l’année. Mais la journée du 8 mars est utile, elle permet d’éclairer tous les combats qui restent à mener pour l’égalité entre les femmes et les hommes, en France et dans le monde. Mon 8 mars se déroule en fait toute la semaine.
Il commence ce soir à Poitiers avec la remise du prix Brindacier, prix que j’ai créé il ya trois ans en collaboration avec la librairie la Belle Aventure, et repris par l’association présidée par Delphine Le Bihan. Ce prix récompense un album pour enfants qui met en valeur l’égalité entre les filles et les garçons, et lutte contre les préjugés sexistes.
Demain, comme chaque mardi, je partirai par le train de 7h08 pour l’Assemblée et pour une journée exceptionnelle, puisque cette année le 8 mars est un mardi. A 10h30, je serai à l’Elysée invitée par François Hollande qui installe le Haut Conseil à l’Egalité femmes – hommes renouvelé, dont je suis membre de droit en tant que présidente de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée. L’occasion pour moi d’une prise de parole devant le Président et les invité-e-s sur un thème dont je veux faire le fil rouge de la journée : l’égalité professionnelle et salariale, qui reste une des grandes discriminations dont souffrent les femmes en France et dans le monde, thème qui revient à l’ordre du jour avec la loi El Khomri. D’ailleurs la DDF fera une audition à 16h30 sur ce sujet avec le professeur de droit du travail au CNAM, Michel Miné. A midi, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, m’invite avec l’ensemble des membres de la Délégation aux droits des femmes, soit 36 députées, pour discuter sur nos travaux, nos avancées, mais aussi nos préoccupations.
Le 9 mars, j’organise une table ronde à l’Assemblée sur le thème « Place des femmes en politique : encore un petit effort ! » avec quatre femmes politiques de gauche et de droite : la maire de paris Anne Hidalgo, Véronique Massonneau, députée de la Vienne, la députée Nicole Ameline, ancienne ministre, et l’ancienne ministre Roselyne Bachelot.
Jeudi, de retour à Poitiers, je participerai à une table ronde à la MSHS, organisée par des équipes pluridisciplinaire de recherche de l’Université de Poitiers, que j’accompagne depuis 3 ans
Enfin, comme chaque année depuis 2012, je serai la semaine prochaine à l’Onu à New York, du 14 au 16 mars, avec la ministre des droits des femmes Laurence Rossignol. Depuis 2012, la France y a repris sa place dans la Commission de la condition des femmes (CSW) avec une parole attendue et forte pour la défense des droits universels des femmes, en particulier les droits sexuels et reproductifs, le contrôle des naissances, l’accès à l’IVG, droit à la santé et à l’éducation, la lutte contre les mariages forcés, contre les excisions, etc… C’est à l’Onu que la prise de conscience qu’au-delà des approches culturelles, religieuses, sociales ce combat est universel.