Quinze jours de périple et 25 km quotidiens. Les 250 marcheurs sont arrivés à Paris pour protester contre la fermeture de la maternité du Blanc dans l'Inde, annoncée en octobre par l'Agence Régionale de Santé. 

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Ce dimanche, la dernière équipe des "Marcheurs", du collectif "Cpasdemainlaveille" a pris le départ de la dernière étape direction Arcueil, en région parisienne.

Ce midi, ils étaient rejoints par des participants venus du Blanc (Indre). Reçus à la mairie du 14ème arrondissement de Paris, ils espèrent toujours un rendez-vous avec Emmanuel Macron ou la ministre de la santé Agnès Buzyn. 

Pour l'instant, ils seront entendus ce lundi 17 décembre par un conseiller de la ministre, une décision qui ne leur suffit pas. 

Sur son passage pendant 15 jours, le groupe avait aussi recueilli des doléances dans les petites communes quant à l'abandon des zones rurales. La fermeture de la maternité du Blanc est, pour eux, un exemple de l'abandon des services publics en territoires ruraux : bureau de poste, gares... 

"Depuis onze ans on se bat pour cette maternité, et maintenant vendredi on apprend que la chirurgie va être fermée le week-end c'est du mépris incroyable", s'exclame un des organisateurs. 


Ils estiment que les décisions de l'Agence régionale de santé sont "dangereuses pour les territoires ruraux". Ils dénoncent la volonté d'effacer le monde rural et le refus total du gouvernement d'écouter les douleurs de ces territoires. "On veut vivre chez nous, on veut pas aller ailleurs pour avoir des services publics", s'indigne un jeune homme. 

"Le mouvement est optimiste, inventif.. C'est une forme de réinvention de la politique qui me fascine" témoigne Raphaël Gluksmann. L'homme politique se dit inquiet et étonné de la surdité du gouvernement. 

 
 
Dans cette marche, les participants portent des oreilles de lapin, fabriquées avec du tissu, des chaussettes ou du tricot : "Puisque l'Etat ne tend pas l'oreille, nous lui en apportons de nouvelles pour nous entendre", expliquent les organisateurs.

Tout le long de leur parcours, les manifestants ont été accueillis dans des salles communales pour y manger et dormir. Cette marche ne sera pas vaine espère Anick Gombert, la maire (PS) du Blanc. Elle en est convaincue : "Oui, on arrivera à la réouverture, c’est indispensable ! (..) On ne peut pas laisser des femmes à 60 minutes d’une autre maternité".

En effet, pour aller à la maternité la plus proche il faut se rendre à Châteauroux, Poitiers ou Châtellerault. Depuis la fermeture de la maternité, France Bleu a signalé que "le premier bébé né au Blanc a été mis au monde aux urgences. Sa maman n'a pas eu le temps de rejoindre une maternité située à une heure de route". Heureusement, tout s'est bien terminé pour cette mère et son enfant. 

La maternité du Blanc, fermée provisoirement depuis l'été, est "une maternité dangereuse", avait estimé, sur franceinfo, la ministre de la Santé et des solidarités, Agnès Buzyn. Elle condamnait des "mauvaises pratiques et une méconnaissance des procédures d'urgence". 
 
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