S'occuper des mineurs étrangers isolés est devenu une compétence des départements qui s'en passeraient bien. Dans la Vienne, par exemple, les services du département doivent gérer les dossiers de 80 mineurs isolés pour une capacité d'accueil de 26 places. Situation d'embouteillage.
En mai 2013, une circulaire a été publiée afin d’améliorer la répartition de ces mineurs isolés étrangers qui se présentaient de plus en plus fréquemment sur le sol français. Près de 360 d’entre eux ont été envoyés dans une quarantaine de départements qui n’en accueillaient aucun auparavant.Mais l’objectif est loin d’être atteint, selon les associations. La cohérence, la qualité de l’accueil, le suivi juridique et médical peuvent être améliorés. Notamment le droit à la présomption de minorité, le droit à être entendu et donc assisté par un interprète et un avocat. Des départements refusent de prendre en charge ces mineurs en remettant en cause leur minorité.
C'est le cas dans la Vienne où le président du Conseil général, Claude Bertaud, a signé un arrêté en septembre 2014 qui prévoit l'arrêt de la prise en charge de ces mineurs isolés. Que faire de ces jeunes hommes ou jeune femmes ? Les associations sont une nouvelle fois postées en première ligne, comme le montre ce reportage de Marie-Noëlle Missud, Francis Tabuteau et Martin Elouen.
Reportage de Marie-Noëlle Missud et Francis Tabuteau