Le périmètre des plans particuliers d'intervention (PPI) autour des sites nucléaires en cas d'incident va être étendu à 20 kilomètres, contre 10 actuellement. L'annonce a été faite par la ministre de l'Environnement et de l'Energie Ségolène Royal. Elle s'appliquera à la centrale de Civaux.
Les autorités européennes de sûreté et de radioprotection avaient recommandé d'étendre les périmètres des PPI, aujourd'hui prévus jusqu'à 10 km en France. Dans d'autres pays, ce périmètre est déjà à 20 km, il y aura donc une homogénéisation. Le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale "va mettre en place cette décision", a indiqué Ségolène Royal, sans préciser de date.Les PPI visent à protéger les populations, les biens et l'environnement face aux risques liés notamment aux installations nucléaires. Déclenchés par les préfets, ils prévoient notamment l'information de la population, la mobilisation des hôpitaux, l'organisation d'une éventuelle mise à abri de la population...
Pour Greenpeace, "l'extension à 20 km est purement et simplement de la poudre aux yeux !" En effet, "l'impact radiologique de l'accident de Fukushima s'étendait sur un périmètre de 100 km. En ce qui concerne la catastrophe de Tchernobyl, le périmètre était de 300 km", rappelle Greenpeace.