Alors que le tribunal administratif de Poitiers devait rendre sa décision dans le différent qui oppose la mairie au collectif de défense de l'ancien théâtre municipal, on a appris en début d'après-midi que les débats contradictoires allaient reprendre.
C'est un rebondissement auquel le Collectif de défense de l'ancien théâtre municipal de Poitiers ne s'attendait pas. Les débats sur la vente du bâtiment vont rouvrir prochainement. La décision du tribunal administratif semble faire suite au dépôt par la mairie de nouveaux documents, dans une note en délibéré versée après la dernière audience. Le collectif n'y est donc pour rien.
Parmi les documents fournis par la mairie, se trouverait la première estimation de la valeur de l'ancien théâtre réalisée en 2010 par France Domaine, que nous avions partiellement reproduite hier sur notre site, et qui avait alors évalué le bâtiment à 770.000 euros. Une seconde estimation réalisée en 2013 avait ensuite évalué le bien à vendre à 435.000 euros. La vente, décidée en conseil municipal le 23 septembre 2013, actait un prix de vente de 510.000 euros, supérieur à la dernière estimation.
Depuis le début de la polémique, la mairie fait valoir que la différence entre les deux estimations tient au fait que la surface vendue est inférieure à celle retenue lors de la première estimation. La Ville a en effet choisi de garder les parties du théâtre ayant une valeur patrimoniale. Ainsi, le hall d'entrée est conservé mais aussi le niveau -1 où se trouvait la salle de spectacle et le niveau -2 qui abritait les locaux techniques. Le reste, soit la coque du bâtiment, a été vendu à deux promoteurs locaux.
Nouvelle audience
Selon le collectif de défense de l'ancien théâtre, une nouvelle audience pourrait se tenir "avant le 15 mars 2015", une échéance que confirme la mairie ce soir.Le collectif entend déposer de nouveaux éléments en réponse à ceux versés par la Ville, "notamment les pièces prouvant que la mairie a engagé depuis (la première) estimation près de 50.000 euros de travaux en frais de ravalement de façade aux frais des contribuables poitevins." Le collectif estime que la mairie aurait, par cette opération, en partie valorisé l'espace vendu au privé.