L'association française de l'agriculture urbaine professionnelle organise ce week-end du 29 et 30 avril le festival de l'agriculture urbaine, auquel participent 32 villes françaises. À Poitiers, une parcelle de 1500 m² est consacrée à la culture de fleurs comestibles.
Myosotis, primevères, soucis, capucines, lilas, choux, carottes, arbres fruitiers, en ce moment tout est en fleurs. "Les myosotis, c'est tout petit, mais alors qu'est-ce que c'est joli, c'est vraiment un bleu lumineux". Tous les sens en éveil, avec l'arrivée du printemps, Florence Morisot récolte chaque matin une à une les fleurs et feuilles qu'elle cultive dans une parcelle de 1500 m² nichée au centre-ville de Poitiers.
Avec sa famille, elle a opéré un grand virage professionnel : elle a quitté son métier de photographe-paysagiste il y a 12 ans pour se lancer dans l'agriculture urbaine et cultiver des graines germées et des centaines de fleurs comestibles, parfois inattendues comme celles du chou de Bruxelles : "ça a un petit gout un petit peu sucré, on retrouve le goût caractéristique du chou, mais avec une note florale qui est vraiment excellente" se régale-t-elle.
Un dessert de fleurs
Quotidiennement, elle livre jeunes pousses et délicats pétales dans différents commerces, magasins bio et restaurants. Des saveurs, des textures et des couleurs forcément inspirantes pour les chefs : "Actuellement, j'ai un dessert qui est à base de fleurs, complètement. Et j'aime beaucoup certaines fleurs aussi avec le petit pois, l'oxalis par exemple, la fleur de roquette aussi, j'aime bien son intensité. Avec les fleurs, on amène le côté visuel et le côté gustatif en même temps" explique Cédric Ravaud, chef du restaurant le Clos de la Ribaudière.
Embellir et préserver le milieu urbain
En milieu urbain plus encore que hors la ville, le m2 de terrain vaut toujours plus cher et rapporte plus encore s'il est bâti. Rares sont donc les espaces réservés à une agriculture qui a pourtant le mérite d'y préserver la vie.