Alors que le ministre de l'Éducation Nationale a annoncé la réouverture des écoles le 11 mai, parents et enseignants sont plus que réservés. Le rectorat de son côté avance avec prudence.
Le conseil scientifique que le Président de la République a beaucoup consulté depuis le début de la crise, n'était pas favorable à la réouverture des écoles en mai. Il préconisait d'attendre le mois de septembre. La décision a cependant été prise de faire revenir les enfants à l'école le 11 mai. Il faut maintenant organiser cette rentrée.
Du côté des municipalités, on se prépare en aménageant les écoles pour qu'elles répondent aux règles émises dans le protocole sanitaire. Mais du côté des parents et des enseignants, la réouverture pourrait bien se faire à marche forcée.
Pour Hervé Piquion, le président de la Fédération des Conseils de Parents d'Élèves de la Vienne, la rentrée le 11 mai est précoce et selon lui, en France et dans le département de la Vienne, 60% des parents sont opposés à la réouverture des écoles.
Nous sommes opposés à la réouverture le 11 mai, mais si elle doit avoir lieu, il faut que toute la sécurité sanitaire soit garantie.
- Hervé Piquion, président de la FCPE 86
Même ligne pour le principal syndicat d'instituteurs, le SNUipp-FSU. Pour sa secrétaire Générale, Francette Popineau, il faut du temps pour bien préparer les écoles en collaboration avec les collectivités locales. Il faut appliquer les consignes du protocole sanitaire.
Et là où ce travail ne pourra pas être fait, parce que le protocole sanitaire ne peut pas être correctement mis en place, il ne faut pas s'entêter, les écoles doivent rester fermées.
- Francette Popineau, secrétaire générale du SNUipp-FSU
La rectrice, de son côté, est très mesurée, elle doit examiner le cas des 1.500 écoles de l'académie et veiller à la mise en place des mesures de sécurité.
Reportage de François Bombard, Freddy Vetault et Christophe Pougeas :Si, au terme de l'examen des conditions sanitaires, il s'avère que la sécurité n'est pas garantie, (les écoles) ne rouvriront pas le 11 mai.
- Bénédicte Robert, retrice de l'Académie.