Le Conseil municipal présidé par Gérald Blanchard a voté ce lundi 26 septembre la fermeture définitive du bureau de poste de Buxerolles. À la place, une agence communale au sein de la mairie va voir le jour, ainsi que deux points relais.
Le débit est rapide, saccadé. "Il y a avait beaucoup de ressentiment et de colère", souffle Christophe Massé, secrétaire CGT de La Poste, en réaction à la décision du Conseil municipal de Buxerolles présidé ce lundi 26 septembre 2022 par le maire Gérald Blanchard (divers droite). Le bureau de poste de la troisième ville de la Vienne, fermera ses portes au premier trimestre 2023. Il sera remplacé par une agence postale communale au sein même de la mairie, ainsi que de deux points relais dans des commerces. Et ce, à partir du premier trimestre 2023.
"96% des activités maintenues"
"96% des activités du bureau de poste sont maintenues, signale Gérald Blanchard. On pourra poster des courriers ou venir déposer et retirer de l'argent sur son compte." Alors, concrètement, qu’est-ce qui va changer ? Les retraits seront limités à 500 euros par compte courant par semaine et les conseillers financiers disparaîtront. Pour effectuer les consultations, il faudra se rendre maintenant à la poste des Couronneries situé à 1,5 kilomètre. “Les choses vont devenir plus compliquées pour les personnes âgées", estime Ludovic Devergne, chef de fil de l’opposition.
"Les gens ont l’impression d’avoir été trahis", souligne-t-il. Lors de son élection, le maire s’était dit opposé à la suppression du service public postal de la commune. Il s’était battu en 2021 contre la limitation de son amplitude horaire d’ouverture de 32 à 28 heures par semaine plutôt que les 24 proposées par La Poste. "Après ces manifestations, j’ai demandé quel était l’avenir de ce bureau à l'entreprise. On m’a répondu que le nombre d'heures allait continuer de baisser. Alors on a décidé d’agir et de proposer la solution de l’agence postale." Sollicité, La Poste indique dans un mail à notre rédaction que l'amplitude horaire sera multipliée par cinq.
Diminution du nombre de temps plein
"Buxerolles perd un élément important de son écosystème", se désole Ludovic Devergne qui pense que cette transformation va affaiblir le cœur de la ville. Cette perspective a en tout cas mobilisé les habitants, puisque 70 d'entre eux ont assisté au Conseil municipal, et une centaine s'est amassée devant les portes de la mairie, ce lundi.
"Cela implique des changements dans le mode de vie pour les gens, considère Christophe Massé, mais aussi pour certains employés qui risquent parfois de devoir changer de secteur", indique-t-il. Le nombre d'équivalent temps plein va eux lui aussi diminuer : il passera d'un peu plus de deux à un et demi, voire un sur le temps long. Des agents de la mairie les soutiendront. Le maire conclut : "Les Buxerollois pourront juger de cette décision sur pièce."