Dans la Vienne, une quinzaine d'école ont organisé ce mardi 4 février des nuits des écoles pour débattre de la réforme de retraites alors que le mouvement de protestation des enseignants entre dans sa troisième semaine.
Les enseignants de la Vienne étaient appelés à participer à une nuit des écoles ce mardi 4 février à l'appel du syndicat Snuipp-FSU départemental. Cet événement initié par les intéressés eux-mêmes lors d'une assemblée générale avait pour but de débattre de la réforme des retraites à laquelle ils s'opposent depuis le 5 décembre dernier.
Dans une dizaine d'établissements du département, les professeurs des écoles ont donc occupé pacifiquement leur lieu de travail pour débattre de la suite à donner au mouvement. Parents d'élèves, personnels communaux et élus étaient conviés.
À Buxerolles, ils étaient ainsi une vingtaine autour de la table. Les enseignants présents n'ont visiblement guère été convaincus par les dernières annonces du gouvernement qui leur a promis des revalorisations salariales. Ils craignent que ces augmentations suffisent à peine à compenser la baisse annoncée des pensions.
Les enseignants redoutent d'être les grands perdants de cette réforme et l'avis rendu dernièrement par le conseil d'État les conforte dans leur détermination.Ça va être assez terrible pour nous. Et ce ne sont pas les effets d'annonce -dont on pense de plus en plus qu'ils ne vont pas être tenus- qui vont nous rassurer.
- Fabien Fairn, professeur des écoles
Alors que le mouvement entre ce 5 février dans sa troisième semaine, il a aussi été question de la suite à donner au mouvement. À l'approche d'une nouvelle journée de manifestation, prévue ce jeudi, certains ont fait part de la nécessité de trouver d'autres modes d'actions pour se faire entendre des médias et du grand public.L'augmentation promise est anti-constitutionnelle. On a l'impression d'avoir affaire à un gouvernement d'amateurs.
- Philippe Gilg, professeur des écoles
Reportage E. Gérard, A. Lassiaille et T. Cormerais.