Samedi 11 mars 2023, l'Arena Futuroscope à Poitiers, accueille pour la première fois les championnats du monde de MMA, Mixed Martial Arts. Parmi les participants, le poitevin Younès Bouhassoun partage sa vie entre l'octogone et ses études d'infirmier.
Samedi 11 mars, les championnats du monde de MMA, Mixed Martial Arts, s'installent à l'Arena Futuroscope de Chasseneuil-du-Poitou (Poitiers). Parmi les concurrents attendus dans l'octogone, l'aire de combat pour ce sport, un Poitevin figure parmi les meilleurs espoirs de sa génération.
Happé par le MMA, il y a cinq ans, Younès Bouhassoun est un passionné : "C’est un sport qui offre une certaine liberté au niveau du combat, ce que j’aime vraiment, c'est qu’on peut choisir son style, on nous propose un panel d’arts martiaux, mais en fonction de notre personnalité, ce qu’on aime faire."
Sport complet, le MMA combine toutes les disciplines de combat pour ce sport où tous les coups, ou presque, sont permis. "On va utiliser les poings de la boxe anglaise, on peut utiliser les jambes du karaté ou du taekwondo, et par exemple toutes les projections de la lutte, du judo..." explique Bastien Petit, son coach. "L'ensemble des savoirs qui étaient là avant nous dans d'autres sports, on va pouvoir les utiliser, en fonction de mes capacités, de ce que j'aime utiliser, pour arriver à gagner. "
Faut se concentrer sur son corps, sa personne, réussir à faire abstraction du reste.
Younès BouhassounCombattant de MMA
Un engagement depuis 2021
Pour fabriquer son style, il faut d’abord maintenir sa condition physique. Younès s’entraîne près de 30 heures par semaine à la salle Yofox, installée en périphérie de Poitiers.
Bastien Petit tient à ce qu'il soit toujours réactif, prêt à combattre dans de très courts délais : "Un de nos combattants vient de partir là, il a pris le combat pour une semaine à l'avance."
Pour Younès… c’est en 2021 que la pratique du sport décolle avec son premier combat en Allemagne dans la catégorie des moins de 70. Un combat qui tourne court, il met alors son adversaire KO en seulement huit secondes. Insuffisant pour rassasier sa soif de victoire, alors deux ans après, le jeune homme se prépare à combattre pour la seconde fois.
La préparation passe aussi par une alimentation très stricte. Ce midi-là, au menu : millet, blanc de poulet, et légumes. "Ce n’est pas un exercice qui est facile, la perte de poids", confie le jeune athlète, "mais je trouve quand même que c’est quelque chose qui met dans l’ambiance du combat, et le fait de rajouter une difficulté, d'avoir faim, ça permet vraiment de ce focus sur le combat et de se dire tout ce que je fais je ne le fais pas pour rien, et le jour du combat ça donne l’envie, la motivation, la détermination pour aller jusqu’au bout."
Bien garder un plan B
La passion est très vite rattrapée par la réalité. Vivre du MMA reste aujourd’hui très compliqué, alors Younès assure ses arrières avec des études d’infirmier.
"Je continue à avoir un petit peu cette double vie, où d’un côté, je fais les choses pour pouvoir avoir un métier, et gagner ma vie, en attendant que ça pète au niveau du MMA" raconte-t-il. "Mais ce n'est pas pour autant que je suis moins investi dans le MMA, ou que je m'entraîne moins que les autres."
Samedi 13 mars, devant près de 5 000 personnes, il concourt aux côtés des meilleurs de la discipline pour les championnats du monde à l'Arena Futuroscope. Passé cette marche, son objectif à terme est de vivre de sa passion.