Climat. Avec les températures douces de l'hiver, les chenilles processionnaires du pin prolifèrent

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De novembre à mars, les chenilles processionnaires du pin défilent dans nos jardins ou nos forêts. Des sorties chaque hiver plus précoces à cause du réchauffement climatique.
De novembre à mars, les chenilles processionnaires du pin défilent dans nos jardins ou nos forêts. Des sorties chaque hiver plus précoces à cause du réchauffement climatique. ©Morgane Knoll / France Télévisions

On la croise parfois en hiver à cause des conditions climatiques favorables. La chenille processionnaire du pin, classée parmi les espèces nuisibles il y a deux ans, s'est durablement installée dans la région Poitou-Charentes mais sa présence représente un vrai risque de santé publique.

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De novembre à mars, des étranges cortèges de plus en plus familiers défilent dans nos jardins ou nos forêts. Ce sont les chenilles processionnaires du pin qui sortent chaque hiver de manière précoce à cause du changement climatique. "Il faut une température de neuf degrés dans le nid et une température supérieure à zéro dans l'air ambiant pour qu'elles puissent sortir s'alimenter", explique Sabine Llodet, inspectrice en santé du végétal au sein de l'organisme Fredon.

Un danger pour l'homme et les animaux

Présente sur tout le territoire, l'espèce est classée nuisible depuis 2022. Le fait de toucher ou d'inhaler ses poils urticants provoque des plaques, des démangeaisons ou encore des problèmes respiratoires. Cela représente un danger pour l'homme mais également pour les animaux domestiques. Les cabinets vétérinaires en soignent régulièrement. "Les propriétaires viennent avec des animaux qui bavent énormément, qui ont une langue soit pendante, soit très épaisse. L'urgence, c'est vraiment d'enlever les poils urticants de la langue, de nettoyer, de traiter l'animal avec des anti-inflammatoires pour éviter toute réaction anaphylactique et allergique", raconte Margaux Perrayon, vétérinaire.

Consciente des risques, la ville de Poitiers surveille les arbres dans les zones dites sensibles. Plusieurs pièges ont été installés dans la cour d'une école du quartier des Couronneries.

On essaye d'intervenir en fonction des différentes saisons sur tout le cycle de la chenille. Dans un premier temps, l'hiver sur l'enlèvement mécanique des cocons. Ensuite sur la pose de colliers qui captent les chenilles à la descente avec des sacs de tourbe.

Vincent Pellerin

Directeur nature et biodiversité de la ville de Poitiers

Les cocons et les sacs finissent par être incinérés. Cet hiver, les services techniques en ont récolté plus de 300 kilos. Une autre solution naturelle existe et elle est accessible à tous. Il suffit d'attirer chez soi, grâce à des nichoirs, la mésange, qui est une redoutable prédatrice pour la chenille processionnaire du pin.

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