Comme tous les établissements du monde de la nuit, fermés depuis le mois de mars, les clubs libertins sont frappés de plein fouet par la crise sanitaire et économique. Le gérant du club libertin de Cloué dans la Vienne souhaite obtenir des aides supplémentaires de la part du gouvernement..
Les nuits du Cercle Rouge à Cloué, dans la Vienne, sont devenues bien calmes depuis le mois de mars et la fermeture administrative des établissements de nuit face à la crise de Covid-19. Trop calmes pour les gérants, Patricia et Roberto Di Rico qui regrettent l'ambiance de leur club.
"L'ambiance discothèque manque parce que ça fait depuis le mois de mars, ça manque énormément...le week-end il faut s'amuser.
Des aides pendant accordées pour trois mois
L'ambiance de fête et de libertinage manque aux gérants et aux habitués du club mais Roberto Di Rico, pour sa part, est, avant tout, préoccupé par les difficultés financières. En effet, même si son établissement est fermé, il doit payer des charges fixes chaque mois. Il débourse 3.000 euros de charges mensuelles qui sont compensées pour moitié seulement par le dispositif d'aide gouvernemental. Face aux difficultés rencontrées par les établissements de nuit, le gouvernement a annoncé, le 24 juillet, que les loyers, factures d'eau et d'électricité et autres frais seront pris en charge à hauteur de 15.000 euros par mois maximum, pendant trois mois. En revanche aucune date de réouverture n'a été avancée et les patrons des discothèques et autres clubs craignent que nombre de leurs établissements ne survivent pas à la crise.
Difficile de concilier libertinage et gestes barrières
Pour Roberto Di Rico, il est difficile, aujourd'hui, d'imaginer la réouverture de son club si elle doit se faire en respectant un protocole sanitaire strict. Libertinage et gestes barrières lui semblent vraiment très difficiles à concilier."Comment voulez-vous sympathiser, danser, libertiner en ayant un masque et en appliquant les consignes saniraires et s'il faut nettoyer et aseptiser, à chaque passage de personne, un objet, un emplacement, une banquette ou une table, techniquement c'est impossible."
Roberto Di Rico tente de fédérer les autres propriétaires de clubs pour peser plus fort et demander des aides supplémentaires au gouvernement. Libertins, échangistes... on compte 269 établissements du genre en France. Combien d'entre eux vont survivre à la crise provoquée par la Covid-19 ?
Le reportage de Florent Loiseau, Alexandra Lassialle et Sandy Renault :