Malgré des menaces à maintes reprises ces derniers mois, des coups de colère, le président de la région Nouvelle-Aquitaine veut tirer un trait sur la situation financière de l'ancienne région Poitou-Charentes. Il vient d'envoyer une lettre de renoncement au président du tribunal administratif.
Il décide donc d’aller à l'encontre de la volonté des élus les Républicains et UDI qui souhaitaient des poursuites pour infraction et irrégularités budgétaires. Alain Rousset n’attaquera finalement en justice ni Ségolène Royal, ni Jean-François Macaire. Ce qui déçoit Olivier Chartier, élu de l'opposition au conseil régional : "On ne peut pas dire "voilà maintenant on y voit clair et puis s’arrêter au milieu du gué et de ne pas aller demander des comptes. Quand un chef d’entreprise, un entrepreneur, un commerçant fait des fautes et des erreurs de gestion ça, en général, la justice et les tribunaux de commerce savent le poursuivre et lui demander des comptes. Je ne pense pas qu’il y ait des raisons que les élus soient traités de façon différentes qu’un citoyen normal."
Le dossier n’est donc pas clos pour autant. L’opposition régionale se considère trompée et flouée. Selon leur avocat, ces erreurs de gestion auraient au moins coûté 100 millions d’euros aux contribuables néo-aquitains. Hier, ils ont déposé une nouvelle requête devant le tribunal administratif pour agir en lieu et place d’Alain Rousset. Le tribunal a un mois pour se prononcer.
Malgré les tentatives d’apaisements à gauche, le feuilleton judiciaire se poursuit.