Ce samedi 6 juillet, l'association des races mulassières du Poitou organisait son concours d'élevage à Saint-Maurice la Clouère dans la Vienne. L'occasion pour de nombreux curieux ou amateurs de venir découvrir ces ânes et chevaux menacés de disparaître.
Poilus, doux, affectueux, "les petits sont mignons" clame un jeune visiteur accompagné par ses grands-parents. Ils sont, eux aussi, séduits par ces animaux : "La première fois que je les ai vus, je les trouvais moches", avoue sa grand-mère. "C’est bien de découvrir les ânes du Poitou. C’est assez particulier, mais c’est très beau", confie un autre visiteur.
Des animaux passés au crible
Un peu plus loin, des Traits poitevins participent à un concours d’élevage comme Marguerite, deux ans et demi. Tout est passé au crible par trois juges : forme des épaules, port de tête, mais aussi souplesse de l’allure.
"On recherche des animaux assez longitudinaux, qui sont de grande taille et de forte ossature, avec beaucoup de crins, du fanon, et aussi des animaux qui se déplacent parfaitement", explique Yoan Brisson, juge.
L’objectif pour les éleveurs, comme Didier Chambon est de se rapprocher au plus près des critères de la race : "On cherche toujours le critère idéal ainsi que l’avis et un œil extérieur, car quand ils sont chez nous, on les trouve toujours très beaux. Les comparer aux autres permet d’avoir un classement et ce qu’ils pensent de cette pouliche."
Une espèce menacée
Grâce à ces concours, l’association des races mulassières du Poitou peut surveiller l’évolution du nombre d’espèces, car ces animaux sont menacés. Le trait poitevin par exemple compte une soixantaine de naissances par an.
"En comparaison aux autres races de Traits en France, par exemple, il y a neuf races de chevaux de traits, il y a le cheval breton par exemple qui compte plus de 2 000 naissances par an. Si on compare à une race sauvage, le trait poitevin serait classé en danger critique d’extinction", alerte Ophélie Lecampion, animatrice de l'Association Nationale des Races Mulassières du Poitou. Déjà dans les années 90, un plan de sauvegarde a été mis en place.
Ces événements partout dans l'Hexagone permettent de sensibiliser le public à des animaux 100 % poitevins.