Coronavirus : premières conséquences économiques dans la Vienne

Déjà trois entreprises du département ont demandé à l'État l'autorisation de passer en chômage partiel. C'est l'une des conséquences concrètes de l'épidémie Covid19 pour l'économie locale. Il y a, dans certaines sociétés, des pertes déjà enregistrées, mais parfois aussi, de bonnes surprises.

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Relocaliser une partie de sa production asiatique, en France, c'est le choix fait par Arco pour contourner les difficultés d'approvisionnement dont souffrent de nombreuses branches industrielles. Cette entreprise de maroquinerie, où travaillent 700 salariés, fournit des maisons de luxe.

Tout ce qui est les petits accessoires, poignées de sac à main, sangles, on les fait nous-mêmes maintenant, au lieu de la Chine. C'est bien, ça nous fait travailler.

Moins de travail en revanche dans le secteur du tourisme

Eric Decelle gère 7 agences de voyage dans le Poitou-Charentes et le Limousin... avec 20 salariés. Dans le transport aérien, les conditions de voyage évoluent d'heure en heure avec l'épidémie de coronavirus.

On a perdu pour l'instant 5% des réservations engagées. Mais on a perdu 80% des reservations en porte-feuille, celles qui devaient normalement se faire. Alors est-ce-qu'elles se feront plus tard ou jamais, je ne sais pas !

Terminus pour les voyages scolaires

Mauvaise nouvelle aussi pour cette entreprise de transport de la Vienne : 11 voyages scolaires à l'étranger annulés, un manque à gagner de 70.000 euros.
Le rectorat de l'académie de Poitiers a en effet suspendu tous les déplacements hors de France jusqu'à nouvel ordre.

Tourisme, hôtellerie, et évènementiel sont les secteurs les plus directement touchés par l'expansion de l'épidémie sur notre territoire. Un congrès de 2000 personnes annulé, c'est une perte brute pour un traiteur comme Claude Lafond, également président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vienne. Pour lui, les réactions sont disproportionnées.

Il ne faut pas céder à la panique, il y a peur excessive pour cette grippe. Il faut être prudent, bien sûr, se laver les mains etc mais arrêtons cette phobie des rassemblements.


Une questionnaire va être envoyé aux 5000 entreprises membres de la CCI pour mieux évaluer les conséquences économiques du coronavirus et adapter leur accompagnement.

 
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