Le tribunal administratif de Poitiers avait été saisi par le fils d’un homme enterré dans le cimetière de Prinçay (Vienne) : il souhaitait qu’au nom de la laïcité, la croix surmontant le portail soit retirée. Sa demande a été rejetée.
La requête fait parler de la commune de Prinçay, dans la Vienne, depuis des années. Le fils d’un homme inhumé dans le cimetière de la commune demandait que la croix qui surmonte le portail d’entrée sur le site soit retirée, au nom de la laïcité et de la loi de 1905.
Le 9 novembre dernier, le rapporteur public avait préconisé de rejeter la demande.
La loi de 1905 vise à "interdire à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions."
Or le portail et sa croix ont été installés en 1859.
Pour le demandeur, rien ne prouvait que la croix et le portail étaient antérieurs à la loi.
Le tribunal administratif vient donc de trancher : il n’est pas contraire à la loi de laisser la croix sur le portail du cimetière de Prinçay.