L'application du protocole sanitaire anti-coronavirus contraint les écoles qui rouvrent cette semaine à se réorganiser totalement. Aux Ormes (Vienne), 20% des élèves du groupe scolaire Pompidou seront accueillis en classe dans des conditions inédites et très particulières.
"Interdit de boire au robinet". La directrice de l'école Georges Pompidou des Ormes (Vienne) a prévu d'apposer partout cette affichette indiquant cette nouvelle règle pour les enfants qui seront accueillis dans quelques heures dans son établissement. "On en mettra dans chaque sanitaire, devant chaque robinet" explique Laurence Chavigny "c'est un réflexe qu'ils ont, mais il faut absolument qu'ils boivent avec leur bouteille.""Vous dire qu'on va enseigner de façon normale, non mais nous avons tous envie que cela ressemble le plus possible à une école normale pour les enfants, pas anxiogène. Il faut qu'ils sentent que ça va rouler pour eux."
Fais pas ci, fais pas ça
Pour éviter "le fais pas ci, fais pas ça" permanent, l'équipe pédagogique de l'établissement doit donc trouver des astuces faciles à mettre en place et à comprendre pour de jeunes enfants : des repères au sol pour respecter les distances entre chacun, un sens de circulation pour éviter les croisements. Et pour les gestes barrières, pourquoi pas "la petite comptine Atchoum dans mon coude de l'association des écoles maternelles" propose Laurence Chavigny.Reportage de Jérôme Vilain, Thomas Chapuzot et Thierry Cormerais :
Le Snuipp-FSU de la Vienne demande "une semaine de prérentrée" pour tester tous les enseignants
Interrogé sur France Info ce dimanche, Gilles Tabourdeau secrétaire départemental du Snuipp-FSU, a affirmé que "l'ouverture (des établissements scolaires) le 12 mai c'est bien trop tôt"."La zone dont fait partie l'académie de Poitiers est rentrée de vacances seulement lundi dernier et a dû mener de front la reprise du travail de l'activité scolaire avec les élèves (...) et en même temps, préparer la reprise" a-t-il expliqué demandant "une semaine de prérentrée". "Si ça peut ouvrir, ça ouvre, si ça ne peut pas ouvrir, ça n'ouvre pas."
Après la découverte de plusieurs cas de coronavirus au collège Gérard Philippe de Chauvigny, le représentant du syndicat enseignant a également souhaité que "l'ensemble de la communauté éducative qui va accueillir des enfants" soit testée.