Très endommagés lors des émeutes du 30 juin et des jours suivants, les postes de police des quartiers des Couronneries et des Trois Cités à Poitiers n'ont toujours pas rouvert. La police a donc mis en place un service de commissariat ambulant avec un bus.
Lors des émeutes du début de l'été, de nombreux services publics ont été pris pour cibles. La Poste, des écoles ou des commissariats. À Poitiers, les deux bureaux de police des Couronneries et des Trois Cités ont été sérieusement endommagés et ne rouvriront pas avant le début de l'année prochaine.
Alors pour assurer la continuité du service public de proximité, la police et la préfecture ont mis en place un poste de police ambulant.
Il s'agit d'un camion spécialement aménagé pour recevoir le public, enregistrer un dépôt de plainte ou une main courante. Il a commencé à fonctionner ce mercredi matin, jour de marché au Couronneries, le jeudi, il sera dans le quartier des Trois Cités à l'occasion du marché également.
L'intérieur est aménagé pour recevoir le public, un banc, un petit bureau et le matériel informatique pour recevoir un dépôt de plainte. C'est ce que cette habitante des Couronneries est précisément venue faire ce mercredi :"J'ai eu des dégradations sur ma boîte aux lettres, alors la société de HLM me demande une plainte contre X pour la réparer". Sans ce bus, elle aurait dû se rendre en ville au commissariat central.
Les policiers disposent dans le camion d'un accès informatique très large : "c'est un ordinateur qui nous permet d'avoir accès à tous nos fichiers, permis de conduire, cartes grises, assurances, mais aussi le fichier des personnes disparues", explique l'une des fonctionnaires de police. Il est également possible d'y scanner des documents et d'apposer une signature électronique.
Pour le commissaire divisionnaire Loïc Jézéquel, il s'agit "d'assurer une présence judiciaire sur nos deux secteurs et d'accueillir le public pour les affaires les plus urgentes."
Une solution de dépannage en attendant que les deux commissariats soient remis en état, pas avant le premier trimestre 2024. "On voulait pouvoir accueillir les personnes qui ne peuvent pas se déplacer."