Emmanuel Macron et Eric Dupond-Moretti attendus à Poitiers pour ouvrir les Etats généraux de la Justice

Le Président de la République Emmanuel Macron et le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti sont attendus à Poitiers ce lundi 18 octobre. Ils doivent ouvrir les Etats généraux de la justice au Palais des Congrès du Futuroscope en début d'après-midi.

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Emmanuel Macron et Eric Dupond-Moretti seront en déplacement à Poitiers ce lundi 18 octobre pour l'ouverture des Etats généraux de la justice. Le Président de la République et le ministre de la Justice sont attendus à 13 heures au Palais des Congrès du Futuroscope. 

Ces États généraux, prévus par le ministère de la Justice "sur plusieurs semaines", avec "des rencontres et des consultations prévues dans toute la France", auront "pour ambition de dresser un état de la situation de la justice et de formuler des propositions concrètes pour la mettre au centre du débat démocratique", selon l'Élysée.

Une justice mise en cause "systématiquement" ? 

Ces Etats généraux de la justice avaient été réclamés début juin par deux hauts magistrats, Chantal Arens, la première présidente de la Cour de cassation, et François Molins, le procureur général de la Cour de cassation, inquiets des "mises en cause systématiques de la justice", critiquée pour sa lenteur et son laxisme supposés par des syndicats de police et des responsables politiques. 

À l'occasion d'une rencontre avec le chef de l'État, les deux hauts magistrats avaient évoqué le malaise des juges et souhaité "tirer un signal d'alarme".

Critiques policières et politiques 

Un malaise exacerbé à la suite d'une grande manifestation, le 19 mai, de dizaines de milliers de policiers, devant l'Assemblée nationale, en présence notamment du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et de nombreux élus LR et RN, mais aussi certains élus de gauche, tels par exemple la maire PS de Paris Anne Hidalgo ou l'eurodéputé EELV Yannick Jadot.

La critique des lenteurs et d'un laxisme supposé des juges était parmi les principaux mots d'ordre des syndicats policiers à cette occasion. Elle a été reprise à leur compte par le Rassemblement national et par de nombreuses voix parmi les Républicains.

L'affaire Sarah Halimi 

Un mois plus tôt, c'est la confirmation par la Cour de cassation de l'irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi qui avait suscité de vives réactions. Le 25 avril 2021, une manifestation avait rassemblé 20.000 personnes à Paris, contestant cette décision de justice.  

Le chef de l'Etat s'était également prononcé en faveur d'un changement législatif en la matière. Depuis, l'Assemblée nationale a adopté, en première lecture, une réforme qui prévoit de limiter l'irresponsabilité pénale en cas de trouble mental résultat de la consommation de drogues, comme c'était le cas dans l'affaire Halimi, où le meurtrier avait été pris de bouffées délirantes suite à la consommation de cannabis. 

Hasard du calendrier ? Ce texte, intégré dans le projet de loi relatif à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure, doit justement être examiné à partir de ce lundi 18 octobre par les sénateurs. 

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