À Lhommaizé, dans la Vienne, l'entreprise Astragam, spécialisée dans la fabrication de bornes pour voitures électriques, est en bonne santé. Le secteur est porteur, mais l'entreprise a encore besoin de l'aide des pouvoirs publics.
La voiture électrique est sans doute le véhicule de demain. Et ça, l'entreprise Astragam, dans le sud de la Vienne, l'a bien compris. Sa spécialité ? Les bornes d'alimentation pour véhicules électriques. Parmi ses clients, de gros groupes tels que Nissan, EDF. Bientôt, des entreprises encore plus importantes devraient s'ajouter à la liste comme l'explique Pascal Bordeau, le président du groupe :
Il faut avoir une vision planétaire. En Chine, les véhicules électriques représentent 15 % des ventes.
Et en ce moment, le secteur de l'électrique est porteur : multiplication des bordereaux de commandes, agrandissement des bâtiments, embauches à foison. Problème : les banques restent frileuses. Il a donc fallu faire appel aux acteurs publics. La région Nouvelle-Aquitaine a débloqué 115 000 euros pour accompagner les recrutements, sans toutefois oublier la désastreuse expérience Mia électrique, démantelée et vendue aux enchères. "Il y a 10 ans, personne ne suivait. Aujourd'hui avec le développement de la voiture électrique, il va y avoir des besoins énormes en bornes de recharge", explique Reine-Marie Waszak, conseillère régionale.
C'est surtout en tant que caution morale et débloqueur de situations que la région est aujourd'hui indispensable au développement d'Astragam. Une région qui espère bien pouvoir récolter les fruits de son aide comme par exemple, une quinzaine d'embauches possible d'ici l'été 2019.
Le reportage de Jérôme Vilain, de Laurent Gautier et de Jean-Philippe Barrière :Interlocuteurs : Pascal Bordeau, président d'Astragam et Reine-Marie Waszak, conseillère régionale.