La faculté de médecine de Poitiers dispense une formation à la médecine et à la chirurgie de guerre. 7 jeunes internes venus de toute la Nouvelle Aquitaine se forment dans des conditions très réalistes.
Ils n'ont aucune raison d'être un jour confrontés à de telles blessures, ces jeunes internes venus de toute la Nouvelle Aquitaine se forment pourtant à la médecine de guerre. C'est le procédé Simlife de la faculté de médecine de Poitiers qui le permet. Simlife, pour simulation à haut degré de réalisme en médecine interventionnelle. Un système qui utilise des corps reperfusés et reventilés. C'est un procédé unique en Europe.
Le principe est de simuler des blessures provoquées par des armes ou des explosions, des blessures hémorragiques qu'il faut traiter très rapidement, c'est une urgence vitale. On pratique alors le Damage Control, il s'agit de contrôler toute les plaies en un minimum de temps. Stopper les hémorragies, fermer les blessures et stabiliser le patient. Puis, après un séjour en réanimation, il peut ensuite repartir au bloc où les médecins pourront effectuer un travail plus complet.
C'est une médecine de guerre ou d'attentat, avec un afflux massif de blessés par balles ou par explosions. Et si la France est épargnée par la guerre, elle a, en revanche, été confrontée aux attentats à plusieurs reprises.
Cette formation, unique en France, est le fruit d'un partenariat avec l'hôpital du Val De Grâce à Paris.
Reportage de Marie-Noëlle Missud, Antoine Morel et Philippe Ritaine. Intervenants : Général François Pons, ancien directeur de l'École de Chirurgie du Val de Grâce Paris. Christophe Guillot, armurier-expert en technique des armes, prés la Cour d'appel de Poitiers. Charles Hure, interne en 3 ème année, chirurgie ORL. Elsa Oriot, interne en 5 ème année de chirurgie viscérale. Attention, certaines images peuvent choquer.