À 15 jours de Noël, et alors que les manifestations et blocages des Gilets jaunes se poursuivent, la chambre de commerce de la Vienne affiche son inquiétude. De nombreux commerces sont en grande difficultés.
La répétition des manifestations depuis le 17 novembre et la persistance des blocages sur les axes routiers commencent à avoir des conséquences tangibles sur l'activité des commerçants. Beaucoup d'entre eux comptent sur la période des fêtes de fin d'année pour réaliser une part importante de leur chiffre d'affaire. Mais à 15 jours de Noël, maintenant, le constat est amer. Sur la zone de commerces de Poitiers sud, là où les Gilets jaunes ont installé un barrage filtrant dès le début du mouvement, le manque à gagner est estimé à 2 millions d'euros.
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À Châtellerault, même son de cloche, selon le président des commerçants de la ville, la baisse de chiffre d'affaire est proche de 35 % en moyenne, hors commerce alimentaire.
La chambre de commerce de la Vienne collecte en ce moment les données chiffrées de commerçants du département. Pour certains, les licenciements ne sont pas exclus.
Un contexte national dégradé lui aussi
Et ces difficultés sont les mêmes partout, avec des pics dans les grandes villes comme Paris, Bordeaux, Nantes Toulouse, marquées par des manifestations violentes, de la casse et des pillages. Le ministre de l'économie l'a confirmé ce matin sur l'antenne de RTL en réagissant aux nouvelles manifestations du 8 décembre :
Les événements actuels vont faire perdre 0,1 point de croissance trimestrielle à la France.
La préfecture de la Vienne active une cellule d'appui aux entreprises
La préfecture de la Vienne a fait savoir ce matin qu'elle mettait en place une cellule d'appui aux entreprises en difficulté après les manifestations des dernières semaines. Elle aura pour mission de répertorier les difficultés rencontrées par les entreprises, elle accompagnera les démarches individuelles et présentera des mesures d'accompagnement dès le courant de la semaine prochaine.
Reportage de Clément Massé, Laurence Couvrand et Martine Sitaud.
