Au centre de soins de la faune sauvage poitevine, Lydia Bourdeau recueille, soigne et nourrit les animaux qui, sans son aide, seraient destinés à l’euthanasie. Une passion qu’elle a transmis à toute sa faille, engagée à ses côtés, 7 jours/7
Quand on lui demande si elle se considère comme une héroïne, Lydia Bourdeau répond simplement : « C’est une passion, et si on ne le fait pas, tous ces animaux sont voués à mourir ».
Des soins spécifiques aux animaux sauvages
C’est en constatant les soins spécifiques que nécessite la faune sauvage que Lydia monte son association : le centre de soins de la faune sauvage poitevine. Ici, les animaux qui lui sont confiés sont voués à l’euthanasie, par manque de soins adaptés. Sur sa table de soins, un petit hérisson s’apprête à être pesé. Beaucoup de petits, nés tardivement, sont recueillis par le centre cet hiver. « Il fait 200 grammes. Pour être capables d’hiberner, les hérissons doivent faire plus de 500 grammes. »
C’est une passion, et si on ne le fait pas, tous ces animaux sont voués à mourir.
Lydia Bourdeau, fondatrice du centre de soins de la faune sauvage poitevine
Cette passion, elle l’a depuis l’enfance : à partir de l’âge de 12 et demi, elle passe toutes ses vacances scolaires en stages dans des cliniques vétérinaires. Elle est très vite sensibilisée à la détresse des animaux sauvages, en voie de disparition.
On en voit tellement sur les routes, partout. Ces animaux sont vraiment dans besoin. Pour moi, c’était évident qu’il fallait aider toute la faune sauvage.
Lydia Bourdeau, fondatrice du centre de soins de la faune sauvage poitevine
Et sa passion n’a pas de limites : Lydia consacre tout son temps à ses pensionnaires. « J’ai impliqué tout le monde : mes parents, mon fils, mon mari, tout le monde s’y est mis. Je crois que tellement passionnée que je les ai embarqués dans mon aventure ».
Toute la famille Bourdeau mobilisée
« J’aime beaucoup tous animaux je me suis très vite attachée, et puis, il faut bien aider notre fille », explique Liliane Bourdeau. Les parents de Lydia ont toujours aimé les animaux. Alors quand leur fille leur demande si leur grande maison peut accueillir quelques pensionnaires, ils ne disent pas non. Depuis, l’engagement est total.
C’est que pour les animaux chez nous.
Liliane Bourdeau, mère de la fondatrice du centre de soins de la faune sauvage poitevine.
Dans la maison, sur le carrelage, deux tortues attendent leur repas : des kakis, des mandarines, des poivrons, des épinards…« Il y en a une qui aime les fruits, l’autre les légumes » rit Liliane. La mère de Lydia bichonne ses hôtes jusqu’au massage de leur carapace. Cet engagement, c’est toute la semaine : chez les Bourdeau, il y a toujours une présence à la maison, pour veiller sur les animaux. Une implication qui passe au-dessus des jours fériés et du repos hebdomadaire.
Un fort attachement aux animaux
Ce soin est d’abord le fruit d’un profond attachement à chaque animal qui vient reprendre des forces au centre : Gigi est une perruche récupérée par les pompiers auprès de son maître, mort dans son appartement depuis 15 jours. « Gigi, est restée 15 jours à côté de lui. » Très attachés à la perruche, les parents de Lydia la garderont auprès d’eux : « On ne va pas lu imposer d’autres souffrances. Elle est très attachée, elle nous connaît ».
Louis, le fils de Lydia, a grandi depuis petit avec les animaux. Pour lui, voir des chevreuils ou des renards fait partie de son quotidien depuis toujours. Avec sa mère, il participe aux soins des hérissons, chouettes et autres espèces qui passent par ici. S’il est lui aussi, très attaché aux pensionnaires du centre de soins.
Le plus grand bonheur, c’est de voir quand ils ont retrouvé la liberté. Vivre, vraiment vivre, ça prend le dessus. C’est le meilleur.
Louis Bourdeau, fils de la fondatrice du centre de soins.
En plus du temps requis, les frais sont nombreux pour offrir une convalescence à la riche biodiversité » de Nouvelle-Aquitaine. Le centre compte essentiellement sur les dons pour maintenir son activité. Pour en savoir plus : https://www.centredesoinsfaunesauvage.com/adherer-au-csfsp