Le syndicat CGT de l'hôpital psychiatrique Henri Laborit de Poitiers interpelle la ministre de la Santé et l'agence régionale de santé. La direction de l'établissement a ouvert une unité de soins fermée sans mettre de personnel.
Deux membres du comité d'hygiène et de sécurité du centre hospitalier spécialisé Henri Laborit de Poitiers ont déposé un droit d'alerte pour un danger grave et imminent. La direction a en effet rapproché deux unités de soins sans ajouter de personnel selon eux.
Dans une de ces unités, on compte 4 chambres "normales" et deux chambres d'isolement.
Dans ces dernières, on place des patients le temps de gérer leur crise, de quelque nature qu'elle soit. Ce ne sont pas des lieux où l'on séjourne longtemps, mais les patients qui y passent ont besoin de soins. Or, selon le syndiact CGT, aucun personnel n'y a été affecté. Il est demandé aux soignants de l'autre unité de faire des allées et venues.
Une situation qui a donc conduit à cette alerte.
Le syndicat a saisi le ministère de la Santé, l'agence régionale de santé et le contrôleur général des lieux de privation.
L'unité de soin sera pourvue en personnel en juin
Le directeur de l'hôpital, Christophe Verduzier, que nous avons joint par téléphone, précise que les patients, dans ces deux chambres de soins fermées, sont pris en charge correctement par l'équipe soignante de l'autre unité. Début mai, du personnel sera affecté en renfort et au premier juin, une équipe sera déployée dans l'unité en question.
En attendant, la situation doit rester en l'état.
Reportage de François Bombard, Thomas Chapuzot et Nicolas Colombeau. Intervenants : Sébastien Pinault, secrétaire adjoint de la CGT centre hospitalier Henri Laborit. Gérard Baillargeaux, secrétaire adjoint CGT centre hospitalier Henri Laborit.