L'hôpital public de Poitiers s'ouvre à l'argent privé

Depuis mi-septembre, le CHU de Poitiers a créé une fondation privée. Le Fonds Aliénor s'adresse aux mécènes, entreprises et particuliers, qui souhaitent donner de l'argent, en proximité, à des projets de recherche ou achat de matériel.

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C'est une possibilité offerte par la Loi Macron, elle va permettre au Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers de compléter le budget de certains projets (l'hôpital finançant toujours 50%, le privé 50%). La première soirée de bienfaisance a eu lieu mi-novembre dans les locaux de la direction. Repas gastronomique et présentation des 6 projets sélectionnés devant un parterre d'une cinquantaine de chef d'entreprises, et au bilan, 61 300 € de récoltés.

Petits gestes et gros chèques

Depuis le lancement de ce fonds, en un peu plus de deux mois, 356 000 € ont été collectés. La plupart des dons de particuliers sont dans une moyenne entre 50 et 100 €, d'autres sont plus atypiques.
Comme cette association du Mans dédiée à une personne, qui, en remerciement des soins apportés par le CHU de Poitiers, a fait une contribution de 15 000 €. Ou ces deux frère et soeur, étudiants et par ailleurs salariés du CHU, qui signent tous les mois un chèque de 5 ou 10€ chacun. Pour mémoire, rappellons que les dons sont déductibles des impôts à 60% pour les entreprises, 66% pour les particuliers.

La recherche d'un bénéfice rapide au patient

La caractéristique commune des projets retenus par le conseil d'administration de l'hôpital est leur traduction concrète à court ou moyen terme dans les soins prodigués au CHU de Poitiers.

C'est évident lorsqu'il s'agit d'achat de matériel, comme ce robot de neurochirurgie qui permet de gagner en précision, ou dans la construction d'une maison de santé publique. Un peu moins pour cette étude portant sur le contrôle des stents, trois mois après l'implantation.
Pourtant, au fil de son expérience, le cardiologue en charge du projet, le Dr Sébastien Lévesque, a pu observer que chez environ 20% des patients opérés pour occlusions coronaires chroniques complexes, les stents posés ne cicatrisent pas parfaitement, créant un nouveau risque d'infarctus.
Si l'étude permet de documenter ce risque plus précisément, cela pourrait d'aboutir à la systématisation de ces contrôles par imagerie (et leur remboursement).

Autre projet de recherche en prise directe avec une pathologie de plus en plus fréquente, celui consacré par le Pr Nicolas Levéziel à la DMLA. 1 million de Français souffrent de Dégénerescence Maculaire Liée à l'Âge.
Jusque là, les tests étaient menés sur les animaux, cette recherche permettrait d'étudier l'évolution de la maladie sur des cellules humaines et, dans un second temps, de tester des médicaments potentiels.

Ont également été choisis un projet d'étude sur les perturbateurs endocriniens, un autre sur les tumeurs cérébrales.

Pour en savoir plus sur ces différents projets et le fonctionnement de la fondation Aliénor, un site internet existe : http://www.fonds-alienor.fr/

 


 

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