Kévin Desarthe, photographe amateur poitevin, met en ligne une vidéo time-lapse sur le réseau social YouTube. Avec plus de 17 000 clichés au compteur pris entre la fin de l'année 2022 et 2023, l'artiste emmène les spectateurs aux quatre coins de Poitiers.
Un appareil photo et un trépied. C'est tout ce qu'il a fallu à Kévin Desarthe pour réaliser cette vidéo time-lapse (vidéo accélérée réalisée image par image — NDLR) dans les rues de Poitiers. Publiée le 31 décembre 2023 sur YouTube, elle permet aux spectateurs de découvrir les différents sites et monuments de la ville.
Un passionné de vidéos
Ayant passé son enfance et son adolescence à Angoulême, Kévin Desarthe se décrit comme un "simple photographe amateur n'ayant pas la prétention d'être un professionnel. Durant mes études, j'ai fait de la photo, mais c'était compliqué de se procurer des appareils, car il n'y en avait que deux pour une vingtaine d'élèves, raconte-t-il. Du coup, je me suis acheté mon propre appareil photo". Et c'est avec ce même matériel que ce technicien de maintenance audiovisuel au Futuroscope réalise une première vidéo, dans sa ville de cœur, quelques années plus tard. "J'ai commencé par Angoulême, car c'était une façon pour moi de lui rendre hommage".
Je sors plus d'une heure pour huit secondes de vidéo
Kévin DesartheRéalisateur de la vidéo "The Broken Circle - Poitiers"
Pour lui, la photographie est un support pour créer du contenu vidéo. "J'adore faire des vidéos créatives et artistiques. Ce genre de vidéos me prend beaucoup de temps et demande de la patience", explique-t-il. Après Angoulême, Kévin Desarthe s'est amusé à photographier les rues de Poitiers. "J'avais envie de continuer et comme Poitiers était une ville que je voulais découvrir, cette vidéo m'a permis d'en apprendre plus".
Une technique particulière
De la fin de l'année 2022 et tout le long de l'année 2023, armé de son Canon 600D et d'un trépied, il a arpenté, seul, chaque quartier de la ville poitevine. Parc de Blossac, musée Sainte-Croix, bords du Clain, place de la Liberté ou bien encore l'église Notre-Dame, Kévin Desarthe se déplace de pavé en pavé entre chaque cliché. "En moyenne, je pense être sorti une fois par semaine, mais je n'ai pas compté. Sachant que quand je sors, j'essaye de revenir avec la batterie de l'appareil photo vide, le nombre d'heures passées dans Poitiers doit être assez astronomique", avoue-t-il en rigolant.
Pour chaque seconde de la vidéo, il met à la suite 25 photographies, afin de donner ce mouvement accéléré au sujet filmé. "Cela permet de créer de la fluidité visuelle, à la manière d'une séquence de stop-motion (traduction littérale d'animation pas-à-pas, NDLR). En général, je sors plus d'une heure pour au final, huit secondes de vidéo". Un travail colossal.
Une prochaine vidéo au Futuroscope
En se baladant dans les rues de Poitiers, Kévin Desarthe avoue être tombé sous son charme. "Poitiers, c'est une ville dans laquelle je n'allais pas souvent. Au fur et à mesure que je faisais les photos, j'ai commencé à l'apprécier. C'est une très belle ville". Après Angoulême et Poitiers, il paraît évident pour lui de terminer cette trilogie, au Futuroscope. "J'y suis toute l'année et je travaille là-bas, donc c'est parfait", explique-t-il.