Première équipe féminine professionnelle de basket 3x3 en France, l’équipe de La Plagne AURA 3x3 fait étape à Poitiers pour un stage de préparation. Composé de huit joueuses, ce groupe de préparation olympique est destiné à augmenter nos chances de médailles d'or dans une discipline en plein essor.
Quelles sont les différences entre le basket 3x3 et le basket à 5 ?
Marie Mané, joueuse d'origine rochelaise : Le basket 3x3 se joue sur demi-terrain, la rencontre se dispute en 10 minutes et la possession de jeu pour chaque équipe ne dure que 12 secondes (contrairement à 24 secondes en 5 contre 5, NDLR). Au niveau physique, il faut avoir un très bon cardio. C'est aussi plus dur, plus permissif, surtout défensivement. Autre particularité, on n'a pas de coach sur le terrain : il est en tribune et n'a pas le droit de communiquer avec nous, ce qui nous oblige à être autonome et d'avoir un leadership.
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On l'a appris en novembre dernier, vous êtes qualifiées directement pour les Jeux olympiques l'année prochaine. Est-ce du soulagement ou cela rajoute-t-il de la pression ?
Marie-Eve Paget, capitaine de l'équipe : Je vois vraiment cela comme du bonus. Pour avoir fait le TQO (Tournoi qualificatif olympique, NDLR) à Tokyo, c’est énormément de pression. Il faut juste faire attention aux autres équipes qui seront présentes dans ce tournoi qualificatif et qui vont déjà avoir cette adrénaline. Mentalement, ces nations seront prêtes et déjà sous pression.
Malgré tout, on aura quand même cette pression parce que les Jeux sont à la maison. Aujourd’hui, je préfère être qualifiée que de passer par un TQO et de ne pas participer aux Jeux, comme les garçons, qui, j’espère de tout cœur, vont arriver à se qualifier.
Cela vous fait-il plaisir d'emmener cette équipe dans des infrastructures poitevines ?
Gwen Pestel, assistant coach : Bien sûr que ça me fait plaisir ! D’autant plus que Poitiers et le Poitou-Charentes sont une terre du basket 3x3. Il y a de nombreux joueurs qui viennent de la région comme Marie Mané, Charly Pontens et Jim Seymour. C’était important pour nous de venir ici, et de bénéficier des infrastructures qui sont de qualité. L’objectif de cette semaine au CREPS (Centre de Ressources d’Expertise et de Performance Sportive) de Poitiers est de bosser sur notre fond de jeu. On est encore en phase de développement, aussi bien physique, technique ou tactique.
Objectif podium, objectif médaille !
Marie Manéjoueuse de La Plagne AURA 3x3
Comment vois-tu le lancement de ce groupe de préparation olympique ?
Marie-Eve Paget : On se connaît toutes très bien, on a l’habitude de jouer ensemble, mais le fait de se côtoyer au quotidien, on va forcément créer des choses, sur et en dehors du terrain. On va avoir du temps, tout simplement. Même si l’on a un certain niveau, si l’on veut passer un cap supérieur, il nous faut du temps et donc, de la répétition, des entraînements...
Le fait d’avoir cette opportunité d’être huit mois ensemble, ça ne peut que nous renforcer, apprendre à mieux nous connaître et je pense que cela peut être bénéfique sur notre jeu. Cela nous permet de se spécialiser individuellement et collectivement dans le basket 3x3. Mais aussi travailler tactiquement, physiquement et techniquement pour cette discipline-là.
Quelles sont tes attentes pour l'année à venir ? Objectif médaille ?
Marie Mané : Bien sûr ! Objectif podium, objectif médaille ! Je ne vois pas quel sportif qui se prépare pour les Jeux olympiques et se dit : "moi, je veux une médaille de bronze" ou "je veux juste participer, ce sera déjà très bien". Bien évidemment, pour moi, l'objectif est de faire partie de l'équipe des quatre (seulement quatre joueuses sur les huit présentes dans le groupe seront de l'aventure olympique, NDLR). Participer aux Jeux, oui, c'est super, mais participer aux Jeux avec de vrais objectifs, c'est mieux.
Marie-Eve Paget : Les objectifs pour ce premier semestre sont de continuer sur notre lancée, approfondir dans le détail le projet collectif. Petit à petit, on va monter en intensité et augmenter notre rigueur, notre discipline dans tout ce que l’on fait. Aujourd’hui, on est plus dans une phase d’expérimentation, mais plus l’on se rapproche des Jeux, plus il faudra que tout le monde soit à un niveau optimum individuellement, pour que le collectif ait une chance d’être au mieux de sa forme. Notre objectif, il est clair : aller chercher la plus belle des médailles, à la maison.
CARTE - Retrouvez l'intégralité des centres de préparation aux Jeux olympiques Paris 2024 dans la région Nouvelle-Aquitaine.
Crédits : Ambition 2.24 Nouvelle-Aquitaine, Région Nouvelle-Aquitaine, CROS Nouvelle-Aquitaine