Laissez pousser votre pelouse pour le bien des abeilles et de tous les insectes pollinisateurs

Du 13 au 21 juin, c'est la semaine des fleurs pour les abeilles, une manifestation destinée à inciter les particuliers à planter dans leurs jardins ou sur leurs balcons des espèces que les abeilles et tous les insectes pollinisateurs pourront butiner. 

Les populations d'abeilles diminuent, on le sait, à cause de l'usage intensif des pesticides, mais elles peuvent aussi mourrir de faim, tout simplement. Parce qu'elle ne trouvent plus, dans la campagne, assez de fleurs à butiner. Et chacun de nous peut faire quelque chose pour éviter cela. C'est le but de la semaine des fleurs pour les abeilles et tous les insectes pollinisateurs lancée par l'organisation interprofessionnelle de l'horticulture, des fleurs et des paysages, Val'hor et par l'observatoire français d'apidologie.

Et plusieurs possibilités s'offrent à vous. Vous pouvez par exemple acheter des plantes ou des graines pour peupler votre jardin d'espèces mellifères, c'est à dire des espèces produisant assez de nectar et de pollen pour les abeilles. On estime qu'une abeille consomme chaque jour entre trois et quatre milligrammes de pollen. Chaque année, une colonie d'abeilles a besoin de 20 et 40 kilos de pollen.

Et vous avez le choix : le colza, la luzerne, le pissenlit, le sainfoin, la sauge, la moutarde par exemple pour les fleurs.

Pour les arbustes, choisissez du lierre grimpant, des aubépines, des troènes, des cassissiers, des framboisiers du romarin ou bien encore du seringat.

Pour les arbres, le noisetier, le pommier, le cerisier, l'érable champêtre ou le tilleul pour ne citer que ceux-là.

Si vous ne voulez pas acheter, vous pouvez tout simplement laisser pousser une partie de votre gazon sans tondre.

La mairie de Poitiers ou l'université ont choisi de laisser de la place à bio diversité

 

Les collectivités agissent aussi de leur côté pour favoriser la bio-diversité. Dans l'agglomération de Grand-Poitiers, c'est le travail d'Yvonnick Guinard, il est éco-conseiller. Et la préservation des insectes pollinisateurs est une de ses préoccupations :

Les abeilles sont un bon ambassadeur pour parler de la nécessité de préserver les insectes. Mais il y a aussi certains papillons, les scarabées, les fourmis par exemple  qui font le même travail que les abeilles.

-Yvonnick Guinard, éco-conseiller à Grand-Poitiers

Il explique que pour préserver les insectes pollinisateurs :" il faut commencer par ne pas les tuer et donc bannir les produits chimiques les insecticides. Certaines ruches en ville se portent mieux que des ruches des champs, dans certaines campagnes, les abeilles n'ont plus rien à manger."

Il faut aussi leur offrir le gîte et le couvert. Le gîte cela signifie des endroits où s'installer. Des tas de bois, des tiges creuses, des herbes hautes. Le couvert, ce sont les fleurs, les plantes, les arbres où ils trouveront du pollen.

C'est un  travail qui est mené dans l'agglomération depuis de nombreuses années, les espaces verts par exemple sont gérés de façon écologique et différenciée depuis les années 2000.

À l'université de Poitiers aussi la question de la bio-diversité et de l'écologie est une préoccupation, depuis plus de 15 ans, par exemple, le recours aux produits chimiques, aux insecticides a été banni sur le campus universitaire. Depuis 2017 un schéma directeur du développement durable a été mis en place pour assurer une gestion écologique des espaces verts.

Comme l'explique Lionel Vinour, le directeur de la vie du campus et du patrimoine, cela passe, par exemple, par l'utilisation de plantes et d'arbres adaptés au climat. Et cela passe aussi par un entretien différent des espaces végétalisés. Sur le campus, l'herbe n'est pas tondue trop souvent et surtout, de grands espaces ne sont pas du tout tondus, les insectes pollinisateurs notamment y trouvent leur bonheur.

C'est une nouvelle façon de faire qu'il a fallu faire admettre à tous les usagers du campus.

Il aura fallu plus de 10 ans pour convaincre les usagers que laisser l'herbe haute ne veut pas dire que le campus n'est pas entretenu ou qu'il est négligé.

-Lionel Vinour, directeur de la vie du campus et du patrimoine.

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