Damien Véron, le frère de la jeune Poitevine disparue au Japon depuis le 29 juillet 2018 a pu assister à une réunion du comité des Droits de l'Homme à Genève. Par ailleurs, le dossier clos à Poitiers pourrait désormais être transmis au pôle judiciaire des affaires non élucidées.
Damien Véron, le frère de Tiphaine disparue au Japon depuis le mois de juillet 2018 rentre d'un déplacement à Genève. Á l'invitation de Catherine Jane Fischer, une Américaine vivant au Japon et qui préside une association qui vient en aide aux femmes victimes de viols dans ce pays, il a pu assister à une réunion du Conseil des Droits de l'Homme de l'Organisation des Nations Unies à Genève.
Lors de cette session 9 pays, dont le Japon, étaient conviés à répondre à un rapport périodique sur la situation des droits de l'Homme. L'association de Catherine Jane Fischer a pu s'exprimer et a proposé à Damien Véron de parler de la disparition de sa sœur.
Un rapporteur a même posé une question aux Japonais sur cette affaire et sur le fait qu'aucune enquête criminelle n'était ouverte au Japon. La réponse des délégués japonais a été plutôt laconique, expliquant que dans leur pays s'il n'y a pas de crime avéré, donc pas de corps par exemple, il n'y a pas d'enquête criminelle. "C'est pour ça que les traces de sang dans la chambre de Tiphaine, les explications de l'hôtelier chez qui elle logeait n'ont pas été examinées par les enquêteurs japonais" déplore Damien Véron. "mais le fait que j'ai pu m'exprimer devant le comité, que des questions ont été posées aux japonais montre que notre combat est légitime" se satisfait il.
Le rapporteur du comité, Jose Manuel Santos Pais est revenu à la charge et a redemandé en fin de séance des réponses plus précises du Japon " Je voudrais connaître le nombre de personnes disparues dont vous êtes informés, du nombre de dossiers criminels qui ont été ouverts après des disparitions et si les proches des personnes disparues ont été associées aux poursuites publiques." Sur ces différents points, les réponses de la délégation Japonaise seront intégrées au rapport de séance écrit.
Le dossier Tiphaine Véron bientôt transmis au pôle judiciaire des affaires non résolues ?
Damien Véron a par ailleurs expliqué que puisque le dossier est désormais clos par la juge d'instruction à Poitiers, rien ne peut s'opposer à son transfert vers le pôle judiciaire des affaires non résolues. Les "cold case" dont on parle souvent. Ce pôle composé de trois magistrats et de greffiers a pour mission de reprendre les affaires non élucidées de zéro pour continuer à faire "vivre" les dossiers, même quand la justice n'a pas trouvé de réponse. La tuerie de Chevaline ou la disparition d'Estelle Mouzin par exemple sont traitées dans ce pôle.