Le tribunal administratif de Poitiers a validé les projets de construction de 16 bassines sur le bassin de la Sèvre Niortaise et marais poitevin. Parmi, celles-ci, la Bassine de Sainte-Soline où se sont affrontés manifestants et forces de l'ordre le 25 mars.
"Une très bonne nouvelle". C'est en ces termes que la Coop de l'eau des Deux-Sèvres a accueilli la décision du tribunal administratif de Poitiers. Les juges ont en effet validé le projet de construction de 16 bassines, dont 13 dans les Deux-Sèvres, deux en Charente-Maritime et une dans la Vienne. Pour la Coopérative de l'eau, cette décision valide le principe des retenues d'eau. C'est ce qu'explique le président Thierry Boudaud "Cette décision va dans notre sens. La justice conclut à la légalité des seize ouvrages de notre projet. Dans son esprit, le principe même de la création de réserves de substitution d'eau est reconnu."
Pour les opposants, aux bassines, cette décision n'est pas vraiment une surprise, "les décisions vont souvent à l'encontre du bon sens environnemental" explique Benoît Feuillu, porte-parole des Soulèvements de la Terre. "C'est une décision toute relative au vu de la mobilisation d'un champ social de plus en plus large" explique-t-il. Quant à la suite du mouvement, il affirme que "la lutte ne va pas s'arrêter pour un certain point de vue d'un certain tribunal."
Même réaction pour le porte-parole du collectif, bassines, non merci!, Julien le Guet explique que la décision du tribunal administratif de Poitiers montre sa méconnaissance du problème de l'eau " Puisque les tribunaux français ne nous entendent pas, nous nous adresserons aux tribunaux européens et internationaux."
Le collectif des Soulèvements de la Terre est dans l'attente d'une décision de dissolution demandée par le ministre de l'Intérieur. L'interdiction pourrait être prononcée demain jeudi lors du conseil des ministres.
>> Lire la décision du jugement du 11 avril 2023 par le Tribunal Administratif de Poitiers