"Les agents souhaitent être armés pour pallier le sentiment d’insécurité." Les policiers municipaux de Poitiers en grève

Ils ont un sentiment d'insécurité grandissant, ils déplorent des équipements non adaptés et des effectifs insuffisants, les policiers municipaux de Poitiers ont décidé de se mettre en grève ce 3 décembre pour alerter les élus et la population.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La police municipale de Poitiers compte 24 agents. Ce mardi 3 décembre, 21 d’entre eux étaient en grève pour dénoncer de nombreux dysfonctionnements, des sous-effectifs, mais leur revendication principale est d’être armés sur le terrain. Emmanuel Novak est responsable du groupe tranquillité à la Police municipale de Poitiers : « On ne s’arrête pas à faire juste de la verbalisation. Nous sommes aussi une équipe d’intervention sur le terrain et ce que l’on souhaite surtout, c’est aider la population et venir en soutien à nos collègues de la Police nationale quand ils en ont besoin. »

Ce ne sont pas des cow-boys contrairement à ce que certains pourraient dire ou pourraient croire.

Christophe

Retraité de la Police nationale de Poitiers

Car à Poitiers, lors de leurs patrouilles, les policiers n'ont qu'une matraque ou une autre arme appelée tonfa. Des équipements insuffisants, comme l’estime Christophe, leur ancien collègue de la Police nationale aujourd’hui retraité : « Ce ne sont pas des cow-boys, contrairement à ce que certains pourraient dire ou pourraient croire. Moi, je suis venu les soutenir parce qu’en général, ce sont eux qui interviennent en premier et il faut qu’ils soient là pour aider la population, la défendre et se défendre eux-mêmes. »

À LIRE AUSSI : Niort : la nuit, la police municipale va patrouiller armée

À Angoulême et à La Rochelle, la police municipale porte des armes létales et intermédiaires de type flashball ou taser.

Ils ont ce sentiment d’insécurité au quotidien lors de leurs interventions.

Thomas Baillon

Délégué national de l'UNSA Police municipale

Pour les policiers poitevins, c'est devenu une nécessité, comme l’explique Thomas Baillon, délégué national de l'UNSA Police municipale : « Ils ont ce sentiment d’insécurité au quotidien lors de leurs interventions. C’est légitime parce que la délinquance augmente. Ils sont confrontés de plus en plus à des ports d’arme, du type arme blanche, des couteaux et ces agents souhaitent être armés pour pallier ce sentiment d’insécurité. »

Une délégation de grévistes était reçue dans l’après-midi par des élus municipaux dont Amir Mistrih, adjoint à la maire de Poitiers chargé de la tranquillité publique et la sécurité : « On entend très bien leurs inquiétudes sur leur sécurité. C’est un sujet qui est déjà inscrit dans notre démarche de réorganisation qui a débuté en mars et doit aboutir en février ou mars.  C’est une réflexion qui est menée avec eux. »

Les policiers municipaux ne cachaient pas leur déception à l’issue de cette rencontre, soulignant que leur mouvement de grève est reconductible.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information