LGV Poitiers-Limoges: le maire PS de Tulle, proche de Hollande, assure qu'il n'ira pas contre la décision du Conseil d'Etat

Le maire PS de Tulle et conseiller à l'Élysée, Bernard Combes, a estimé que le chef de l'État n'irait pas à l'encontre de la décision du Conseil d'État d'annuler la Déclaration d'utilité publique (DUP) de la LGV Poitiers-Limoges. 

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"Si on considère que la LGV est la seule voie il faut reprendre les choses en mains mais je crains que ce soit très compliqué d'un point de vue politique et administratif", a déclaré M. Combes à France 3 Limousin, estimant qu'il n'était pas envisageable qu'un "Président de la République" aille "contre la décision du Conseil d'État".


Trouver une solution alternative

Vendredi, le Conseil d'État a annulé le décret de 2015 déclarant d'utilité publique la ligne à grande vitesse (LGV) Poitiers-Limoges, invoquant des "insuffisances" de l'évaluation économique et sociale, et des inconvénients qui "l'emportent" sur les avantages.
Le Conseil d'État avait été saisi par plusieurs structures d'opposants à la LGV regroupant des dizaines de collectivités, municipalités, collectifs et associations de riverains et usagers qui plaidaient pour une modernisation de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), une des plus vieille ligne ferroviaire de France pour laquelle État et SNCF vont déjà engager 1,5 milliard d'euros.

"Il faut trouver une solution alternative à cette LGV qui apparemment n'a pas l'air de plaire", et "c'est la ligne POLT, et l'amélioration des dessertes entre Poitiers et Limoges", a poursuivi M. Combes.


"Bernard Combes semble nous donner raison et le Président de la République aussi car il est impensable que son expression ne soit pas dans la ligne de pensée de François Hollande", s'est félicité samedi le collectif "Non à la LGV, oui au POLT".


Des élus croient encore au projet

Le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, avait indiqué vendredi qu'il réunirait le 3 mai "les élus concernés" pour "évoquer avec eux les conséquences" de la décision du Conseil d'État, et qu'ensuite le "gouvernement communiquera sa décision sur l'avenir de ce projet".
Des élus de toutes tendances politiques ainsi que des représentants du monde économique de la Haute-Vienne avaient assuré qu'ils continueraient à promouvoir le projet de ligne à grande vitesse (LGV) malgré l'annulation de la DUP.


Changement de cap d'Alain Rousset

"L'annulation d'une DUP ne signifie pas l'enterrement d'un projet", avait affirmé Jean-Pierre Limousin, président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de la Haute-Vienne et de l'association de promotion de la LGV.
Un point de vue repris par Alain Rousset, le président PS de la région ALPC, qui a déclaré qu'il souhaitait "que le gouvernement passe outre la décision du conseil d'état le cas échéant", allant à l'encontre de ses prises de position pendant la campagne des élections régionales.



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