Dès le lendemain de l'intrusion, une fois les enquêteurs et assureurs passés, les couturières se sont remises à l'ouvrage. Priorité aux commandes en attente et à la nouvelle collection.
48 heures après le cambriolage, le traumatisme est toujours bien présent, pour les dirigeants, comme pour les salariés. Chacun s'est remis au travail. Les couturières s'activent pour remplacer les modèles dérobés. Mais la colère contre les cambrioleurs n'est pas loin.
C'est choquant de se dire qu'on nous enlève tout ce qu'on a fait, qu'on vienne tout saccager. Nous on a juste envie de travailler, de montrer ce qu'on sait faire... On est une petite entreprise qui a du mal à s'élancer, c'est encore un petit truc pour ne pas nous aider. Mais on reste motivées, on aime ce qu'on fait, c'est le principal - Cécilia Dubois, salariée d'Indiscrète
Une usine mieux protégée
Pour éviter qu'une telle intrusion puisse se produire à nouveau, le bâtiment est en cours de sécurisation.Seul point positif à noter dans cette affaire, les messages de soutien ne cessent d'arriver.On fait poser des alarmes en ce moment, et blinder tout le tour. On fait le maximum pour que ça ne se reproduise plus - Michel Gouzon, PDG d'Indiscrète
Une épreuve de plus
En bientôt 10 ans d'existence, le fabriquant de lingerie, fondé par des salariés licenciés d'Aubade, a connu de multiples épreuves. La brutale défection d'un client et une trésorerie un peu juste avaient abouti à son placement en redressement judiciaire en juillet 2018, une mesure qui avait conduit l'un des trois créateurs de la marque, Didier Degrand, à se suicider quelques jours plus tard dans les locaux de Chauvigny.Ce drame avait suscité un bel élan de solidarité autour de cette entreprise, devenue un symbole des difficultés de la couture made in France.
Pour l'instant, une première évaluation fait état d'un préjudice autour de 200 000 €. L'enquête est en cours.