Loi travail : les manifestants poitevins expliquent pourquoi ils rejettent ce projet de loi

Entre 2000 et 4000 étudiants et salariés ont manifesté cet après-midi place de l'Hôtel de ville à Poitiers contre l'avant-projet de loi de la réforme du code du travail porté par la ministre du travail Myriam El Khomri. Paroles de manifestants.  

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Paroles d'étudiants : 


Maelle Manguy, 20 ans, étudiante en 3 ème année Langue des signes : 
" Je ne comprends pas ce recul des acquis sociaux. La sécurité de l'emploi et la réduction du temps de travail, nos aînés se sont battus pour les gagner et ce gouvernement les renie complètement. C'est inacceptable."

Barthélémy Bouladoux, 21 ans, étudiant en 2 ème année de Droit :
" Cette loi est la goutte d'eau, le point de rupture sur lequel on ne pourra plus revenir. C'est l'aboutissement de toutes les politiques économiques qu'on a depuis 20 ans.
On attend du peuple qu'il se réveille mais on n'attend rien du gouvernement. Je suis pour un peuple fort et une conscience collective. Cette loi sera peut-être l'occasion de vraiment de se rassembler et d'engager un mouvement. Il y a une colère du peuple qui sommeille.
Cette loi c'est le moment de rupture. Elle va peut-être ouvrir les yeux des gens notamment des vrais socialistes. Pour moi, ces gouvernements successifs ont toujours mis les êtres humains en concurrence et joué sur les peurs au lieu de rassembler. Il est temps que ça change ! "


Marie Pince, 18 ans, étudiante en 1ère année de Lettres : 
"
On est écrasé par la réduction des droits sociaux. L'argent doit arrêter de diriger le monde. Un gouvernement ne doit pas satisfaire que le MEDEF. Il doit aussi s'occuper des 90% de la population qui restent. Cette loi est vraiment un retour en arrière. "


Cléo Loubat, 19 ans, étudiante en première année de psychologie : 
"
Je suis pour que tout le monde gagne plus ou moins le même salaire car chaque métier a de la valeur. Quand je vois que 60 personnes possèdent la majoité des biens sur cette planète, ça me rend dingue. Je suis pour une redistribution. Ce n'est pas la crise pour tout le monde. Il faut arrêter de nous faire croire que c'est à nous de faire des efforts en accentuant la précarité alors que de l'argent, il y en a."


Paroles de salariés : 

Richard Picard, livreur dans la restauration collective :
" Je suis très inquiet pour nos enfants qui ne connaîtront que le CDD. C'est la fin du CDI. Cette loi fera des salariés des mouchoirs jetables sans projet d'avenir et sans aucune assurance d'avoir du travail et donc un salaire une semaine sur l'autre.
Ce n'est pas une question de parti politique ou de gouvernement. Le problème c'est que l'argent dirige les choix politiques. On est nivelé par le bas et tout le monde est concerné."



Marie-Christine Picard, infirmière à la polyclinique :
" Cette loi est un bon en arrière, une remise en question de toutes les avancées sociales. Pour les infirmières, c'est une catastrophe : nous devrons faire des journées de 12 heures, avec des astreintes pas toujours payées et des heures supplémentaires majorées de 10% au lieu de 25% actuellement. En gros on va être disponibles 24h24 pour notre employeur. Sans contrepartie. "



Sabrina Massonnet, infirmière à la polyclinique :
"Avec cette loi-travail, on recule d'un siècle. On va épuiser les personnels et il n'y aura plus de vocations, surtout dans les métiers de la santé.
C'est bien de voir tous ces gens mobilisés. Mais cela prouve qu'on est vraiment en danger."


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