Manifestation contre la loi de sécurité globale à Poitiers : "Cette loi va nous empêche de travailler"

Plus d'un millier de personnes ont manifesté ce samedi à Poitiers pour les libertés publiques et la liberté de la presse. Hier soir, en première lecture, les députés ont adopté l'article 24 de la loi sur la sécurité globale.

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Plus d'un millier de manifestants s'est rassemblé ce samedi, place de l'hôtel de ville à Poitiers pour protester contre la proposition de loi dit de"Sécurité globale". Le texte, porté par les députés de La République En Marche (LREM) est actuellement en débat à l'Assemblée nationale. Hier soir, en première lecture, les députés ont adopté l'article 24.
 

Dans le cortège, les citoyens ont fait part de leurs inquiétudes.
"Moi je me demande si on est encore dans le pays des droits de l'homme", s'insurgeait cet après-midi, l'un des manifestants.

La tendance c'est de dire, vous n'avez plus le doit de filmer, on casse le thermomètre et laissez les forces de l'ordre agir. J'aimerais que l'on regarde ce qui se passe en Allemagne où il y a n'y a pas autant de violences de la part des forces de police. Les policiers portent dans le dos leur numéro de matricule, si jamais il y a une bavure de la part d'un policier, il est identifié,
un manifestant.

 
Au coeur des inquiétudes, l'article 24 de la proposition de loi qui pénalise la diffusion malveillante de l'image des forces de l'ordre.
"J'estime que les journalistes doivent pouvoir faire leur travail" a martelé Serge Charton, artiste peintre à la retraite.

"Cette loi va nous empêcher de travailler"

En Poitou-Charentes, les principaux organes de presse sont mobilisés contre le texte. De nombreux journalistes ont manifesté pour exprimer leur hostilité au projet de loi. Laurent Favreuille a condamné, au nom de son syndicat le SNJ-CGT, l'article 24 sur la sécurité globale.

Cette loi va nous empêcher, nous journalistes, de travailler correctement et au delà de ça, c'est la liberté de tous citoyens qui est en jeu, tous les médias de Poitou-Charentes ont co-signé des tribunes pour dénoncer cet article et cette loi plus globalement qui risque, si elle votée en l'état, d'attenter à la liberté de la presse

Laurent Favreuille, Journaliste à la Nouvelle République du Centre Ouest

Le texte va poursuivre son chemin législatif avant une éventuelle adoption définitive. Lundi, des journalistes doivent être reçu par le ministre de l'Intérieur.
 
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