Les surveillants du centre pénitentiaire de Poitiers/Vivonne ont manifesté ce mardi matin devant les portes de l'établissement. Ils dénoncent les agressions qui se multiplient et réclament des hausses de salaires.
Des pneus et des palettes en feu, les surveillants du centre pénitentiaire de Poitiers/Vivonne ont manifesté ce mardi matin devant la prison. Ils dénoncent les agressions dont ils sont régulièrement victimes pendant l'exercice de leur travail. Il y a quelques jours encore, le 11 décembre, cinq agents ont été victimes de deux agressions physiques et verbales de la part de détenus. L'un d'entre eux aurait été blessé. Des faits de cette gravité sont relativement rares, mais les syndicats dénoncent une forme de violence qui a tendance à se répéter. C'est ce qu'explique le secrétaire local de la CGT pénitentiaire: " Ça fait des années qu'on travaille dans de mauvaises conditions de sécurité."
La faute au manque de moyens, selon lui. Au centre pénitentiaire, il manque du personnel surveillant. Un constat partagé par la directrice de l'établissement, Karine Lagier. Le 4 décembre, dans un reportage qui dressait le portrait d'un surveillant pénitentiaire, elle évoquait le recrutement national de 850 agents : "C'est une campagne de recrutement très forte avec 850 postes au niveau national. Par exemple, à Poitiers-Vivonne, il nous manque 10 personnels de surveillance."
Pour le syndicat CGT pénitentiaire, le problème du recrutement est lié au manque d'attractivité du métier :
Le métier n'attire pas et les salaires ne sont pas suffisants.
Et c'est ce manque de personnel qui fait que le travail devient de plus en plus difficile et parfois dangereux. La CGT estime qu'une revalorisation salariale, même si elle est nécessaire, ne règle pas tout directement : "L'argent ne nous fera pas travailler en sécurité, mais il permettra de recruter plus."
Le syndicat et les manifestants en appellent au ministère de la Justice.