Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Saint-Sauvant dans la Vienne à l'appel du collectif "Bassines, non merci" pour protester contre la construction prochaine d'une bassine sur le territoire de la commune.
Plusieurs centaines d'opposants au projet de construction de bassines agricoles dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne se sont rassemblées à Saint-Sauvant. Alors que les grilles de chantier ont été installées sur le site de Mauzé-sur-le-Mignon dans les Deux-Sèvres, où la première bassine va être creusée, le collectif Bassines, non merci entend faire à nouveau entendre sa voix dans ce dossier qui pourrait déboucher sur la construction d'une soixantaine de retenues d'eau agricoles.
Pour Julien Leguet, le porte-parole du collectif, les bassines agricoles sont une aberration d'un point de vue écologique.
Au vu du réchauffement climatique, au vu de l'état de la ressource en eau, au vu de l'état de nos marais, c'est un projet d'un autre siècle.
Pourtant, le projet est bien lancé et les 16 basssines prévues par la coopérative de l'eau des Deux-Sèvres devraient voir le jour dans les prochaines années. Même si le tribunal administratif de Poitiers a demandé à la coopérative de revoir sa copie pour 9 bassines considérées comme non conformes.
Pour mieux faire entendre sa voix, le collectif a reçu le soutien d'élus, comme Léonore Moncond'huy, maire écologiste de Poitiers, ou encore Philippe Poutou, le porte-parole du NPA et conseiller municipal de Bordeaux.
Pour lui qui sera candidat à l'élection présidentielle de 2022 pour le Nouveau Parti Anticapitaliste, le combat écologique et la défense de l'environnement devraient être au coeur de la campagne électorale. Et il considère que sa place en tant que candidat anti capitaliste est aux côtés de ceux qui luttent
La question qui est posée, c'est comment dans la présidentielle on peut faire rentrer les mobilisations, comment on peut relayer les luttes sociales, comment on peut montrer que des tas de gens résistent contre les logiques productivistes.
Et pour les participants à la manifestation, la présence de responsables politiques est une bonne chose. "C'est politiquement que les choses se règleront" estime une manifestante. "On a besoin des politiques pour relayer un combat comme ça" renchérit une autre.
Les bassines ne sont pas alimentées par l'eau de pluie, elles prélèvent l'eau des cours d'eau et des nappes phréatiques en hiver. Pour les manifestants, ces projets de bassines sont une privatisation de l'eau au profit de quelques uns, c'est le message qu'ils ont voulu faire entendre ce dimanche.
Reportage Xavier Meric avec Romain Burot