Comme lors des samedis précédents, les manifestants - encore très nombreux dans les rues de Poitiers - demandent le retrait des "dispositions liberticides" de la loi de sécurité globale.
Beaucoup de monde encore dans les rues de Poitiers, ce 12 décembre 2020, pour dénoncer la loi de sécurité globale. Sur les tracts signés par une quinzaine d'organisations telles qu'Alternatiba, Attac 86, EELV, Greenpeace, CGT ou encore le Syndicat national des journalistes, le mot d'ordre est clair : "Poursuivons la mobilisation jusqu'au retrait".
Comme la semaine dernière, et comme depuis le début du mouvement il y a trois semaines, les organisateurs de ces manifestations demandent que le gouvernement revienne sur sa loi de sécurité globale. Le texte est accusé par ses détracteurs de "porter atteinte aux libertés de la presse, d'expression et de manifester" et d'instaurer "des outils de surveillance de masse". Ces critiques ont été renforcées par le passage à tabac filmé du producteur de musique Michel Zecler par des policiers, le 21 novembre.
La réécriture de l'article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images des forces de l'ordre ne les satisfait pas car, écrivent-ils, "le gouverment et la majorité parlementaire essaient maintenant d'en inclure les dispositions dans l'article 18."
Ces dispositions liberticides représentent plus que jamais une menace pour le droit d'informer et d'être informés.