Samedi 7 septembre, un orage de grêle s'est abattu dans la Vienne. L'épisode n'a duré qu'un court quart d'heure, mais a eu le temps d'endommager les cultures de certains producteurs.
Les tournesols tirent la tête. Leurs belles fleurs regardent au sol. "Tout le feuillage a été impacté", s'attriste Dominique Pierre dans son champ à Neuville de Poitou, près de Poitiers.
Samedi 7 septembre, un épisode de météo inattendu a surpris tout le monde. La grêle s'est abattue sur plusieurs communes et il aura suffi de seulement quinze courtes minutes d'orage pour ruiner une bonne partie des productions des agriculteurs. C'est un nouveau coup dur pour la profession qui souvent ne s'assurent plus pour ce type de risque.
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"Le problème de ce type d'épisode météorologique", reprend Dominique Pierre, "c'est que ça aura aussi un impact sur les cultures suivantes".
On avait des têtes de tournesols, bien remplies, jusqu'au cœur, avec des graines qui sont jolies, avec un beau potentiel. Malheureusement ça va bien diminuer. Tout va tomber par terre, les oiseaux seront contents, les gibiers aussi, mais pas nous.
Dominique PierreProducteur de tournesols
"La situation était déjà difficile"
Les végétaux les plus dégradés de son exploitation ne pourront donc pas être exploités pour faire de l’huile. "Ça va être broyé, et quand c'est broyé, ça ne rapporte pas d'argent", précise-t-il.
Résigné, le producteur espère surtout recevoir "du soutien de nos politiques, parce que la situation était déjà difficile".
"C'est vraiment dans les prochains jours qu'on va pouvoir constater les pertes concrètes"
Gilles De Bollardière parcourt, lui, ses vignes, à Jaunay-Marigny pour faire l'état des dégats. Ici aussi, il y a de la frustration. "On se dirigeait vers une vendange en faible quantité, mais de très bonne qualité. Là, on a entre cinq et quarante pour cent de baies touchées, mais c'est vraiment dans les prochains jours qu'on va pouvoir constater les pertes concrètes, surtout en termes de qualité du produit", explique-t-il.
Les baies touchées vont tomber et "risquent de pourrir". C'est la pourriture, selon le vigneron qui pourrait altérer la qualité de son raisin. Quel sera alors l'impact de ce malheureux épisode ? Pour l'instant, les agriculteurs ne le connaissent pas et devraient rester "un petit peu dans l'inconnu", encore quelques jours.