Pass sanitaire : ces jeunes qui préféreraient attraper le Covid que de se faire vacciner, une "stratégie dangereuse"

Depuis ce lundi 9 août, le pass sanitaire est nécessaire pour aller en terrasse ou pour prendre le TGV. Sur les réseaux sociaux ou de bouche à oreille, de jeunes réfractaires à la vaccination lancent des appels pour se faire contaminer par le Covid-19 et obtenir le précieux sésame.

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Certains sont prêts à se procurer un faux test PCR ou un certificat de vaccination frauduleux pour détourner le pass sanitaire. Mais pas eux. Leur idée va encore plus loin : attraper le Covid-19 volontairement et obtenir un certificat de guérison pour éviter le vaccin.

Car au même titre que la vaccination, un certificat de guérison datant d’au moins 11 jours vaut pass sanitaire. Il est ensuite valable pendant six mois. 

Des appels lancés sur les réseaux sociaux

Une tendance qui repose essentiellement sur des appels lancés sur les réseaux sociaux par un public jeune. "Cherche cluster en Charente et sa proximité pour pouvoir éviter le vaccin", "qui m’éternue dessus ?" ou encore "cherche désespérément une personne qui a le covid pour échapper au vaccin". Sur Twitter, des annonces de ce type se comptent par dizaine :

 

 

 

"Je suis jeune, je ne suis pas inquiet"

Si le phénomène reste marginal, en passant surtout par les réseaux sociaux ou le bouche à oreille, il demeure inquiétant selon le Professeur Patrick Dehail, conseiller médical à la direction de l'ARS de Nouvelle-Aquitaine. "On est face à une stratégie dangereuse avec des personnes qui s'affranchissent des règles sanitaires et qui craignent moins la maladie que le vaccin".

C’est le cas d’Antoine*, osthéopathe à Poitiers (Vienne). "Je préfère choper le Covid que de me faire vacciner", confie-t-il. Très réticent à l’idée de recevoir une injection, il affirme ne pas adhérer à la théorie du complot des anti-vaccins. "J’ai toujours eu un regard très global sur la vaccination qui n’est pas très positif, on ne connait pas les effets précis." 

Le trentenaire n’est pas rassuré quant aux effets secondaires vécus par certains de ses proches après la vaccination : "maux de bras, maux de tête, fatigue… non merci !". Antoine* ne se sent pas menacé par le Covid. "Je suis jeune, je ne suis pas inquiet sur les conséquences de la maladie."

"Le risque de développer une forme grave n'est jamais exclu"

Pourtant, le virus n’épargne pas les jeunes, rappelle le Professeur Patrick Dehail : "Si la maladie est bien mieux tolérée chez les jeunes, le risque de développer une forme grave n’est jamais exclu". Ils ont par ailleurs les mêmes chances que leurs aînés de transmettre le virus : "Préferer tomber malade que de se faire vacciner signifie risquer de contaminer autrui, et notamment les plus vulnérables", alerte le professeur.

D’ici l’obtention d’un pass sanitaire, Antoine* espère pouvoir aller en terrasse tranquillement, "ils seront peut-être conciliants". Mais concède qu'il finira probablement par se faire vacciner. "J’aimerais m’inscrire dans une salle de sport en septembre, et là, ça va être compliqué sans pass. Je me dis que je vais sûrement y passer."

Selon le dernier rapport de la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), les personnes non-vaccinées représentaient 87 % des admissions en soins critiques à l’hôpital entre le 19 et le 25 juillet.

*Le prénom a été changé à la demande de l'intéressé.

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