Promise par Emmanuel Macron, la suppression de la taxe d’habitation démarrera en 2018 et s’étalera sur trois ans. Près de 80 % des ménages devraient en être exonérés. Du côté des communes, on craint la disparition de cet impôt local.
Les dernières annonces faites ce lundi lors de la Conférence des territoires ne vont pas rassurer les maires. Gérald Darmanin, le ministre chargé du Budget, a annoncé 13 milliards d’euros d’économies d’ici 2022 pour les collectivités locales, qui vont devoir se serrer la ceinture, tout en disant adieu à la taxe d’habitation.
A Tercé, dans la Vienne, en lieu et place de l'ancienne mairie, se dressera une toute nouvelle école maternelle.
La taxe d'habitation n'est pas directement allouée aux dépenses d'investissement mais le surplus qu'elle génère peut, lui, servir à financer en partie cette dépense.
La taxe d'habitation sert avant tout à financer les dépenses de fonctionnement : la moitié des salaires des employés municipaux, les frais de cantine et de scolarité.
Bref, c'est tout le bon fonctionnement des services communaux qui se retrouve menacé.
Christian Richard, maire de Tercé est formel : "Si on ne remplace pas la taxe d'habitation par autre chose, on ne pourra pas travailler de la même manière. Soit on ne peut plus investir, soit on ne peut plus payer les employés. C'est pas possible !"
Christian Richard, comme la plupart des maires de France, attend donc avec impatience et anxiété la décision d'Emmanuel Macron concernant le remplacement de la ressource fiscale.
En espérant que les communes rurales ne sortent pas de cet arbitrage comme les moutons après la tonte...