A l'issue des élections législatives, la situation est sans précédent. Plus de 1400 assistants parlementaires viennent de perdre leur emploi, leur député n'ayant pas été réélu. Ce qui leur pose problème, ce n'est pas de perdre leur poste mais le motif de licenciement.
Le co-président du cercle des collaborateurs parlementaires et ancien assistant de Catherine Coutelle (ancienne députée PS de la Vienne), Jérôme Picaud, a perdu son emploi, sa députée ne s'étant pas représentée.
Il ressent aujourd'hui une profonde tristesse de ne pas pouvoir continuer le travail réalisé pendant 5 ans. Une tristesse teintée d'amertume en raison des conditions dans lesquelles tous les collaborateurs ont été remerciés.
Depuis des années, ils se sont battus pour améliorer leur sort, pour acquérir un véritable statut mais ils n'ont pas réussi à modifier le motif de leur licenciement.
Ils sont licenciés pour raisons personnelles, or, ils demandent à être licenciés pour un motif économique. Tout d'abord, pour qu'il ne puisse pas y avoir de confusion avec un licenciement pour faute et pour qu'ils puissent toucher des indemnités de chômage plus élevées (75% au lieu de 53% en cas de motif personnel).
Quant à l'avenir de ces assistants parlementaires, il diffère selon les personnalités de chacun. Certains vont proposer leurs services aux nouveaux députés de la République En Marche, d'autres vont partir sur des projets dans le privé et une partie d'entre-eux, comme Jérôme Picaud, n'ont pas encore trouvé de porte de sortie.