C'était ce samedi 13 mai, la marche des fiertés à Poitiers. Une manifestation multicolore pour affirmer la fierté des personnes homosexuelles, transgenres, bisexuelles. Plus de 1 500 personnes ont participé au défilé.
Les pluies intermittentes n'ont pas découragé les manifestants, 1500 personnes ont défilé dans les rues de Poitiers ce samedi pour la marche des fiertés. Des militants d'associations ou de simples citoyens venus afficher de la visibilité des personnes homosexuelles, bisexuelles, transgenres, intersexes ou queers. Car c'est bien la visibilité dont il est question : dans la vie de tous les jours en 2023, les personnes LGBTQI+ sont souvent obligées de se rendre invisibles. "Souvent dans la rue, on est obligés de se cacher, dans la société en général aussi, là, on va se montrer et montrer qu'on est fiers", affirme Annaïs Charbonneau membre de l'organisation de la marche.
"Je me sentais femme depuis l'enfance"
Se cacher, c'est ce qu'a fait Arielle toute sa vie. Elle a aujourd'hui 29 ans et sera bientôt une femme pour l'état civil. Pourtant, elle se sent femme depuis toujours : "Je me sentais femme depuis l'enfance, j'ai dû me cacher très jeune pour ne pas montrer que j'étais une femme trans", confie-t-elle. Elle est en pleine transition et attend la date pour l'opération de vaginoplastie. Mais dès le mois de juin, son prénom sera modifié à l'état civil. Et elle est impatiente "Je serai mieux dans ma peau, je serai heureuse."
La transition n'est pas une chose facile, et même si la France a été l'un des premiers pays à ne plus considérer le transsexualisme comme une maladie mentale, c'était en 2010, les personnes qui s'engagent dans cette voie doivent s'armer de courage."Il y a encore besoin d'une attestation psychiatrique pour prendre des hormones de réassignation sexuelle", explique l'un des membres de l'association Transmission 86.
Le but de la marche des Fiertés est aussi une façon de revendiquer de nouveaux droits et notamment la dépsychiatrisation complète des parcours de transition.